Pénurie des enseignants: Une plaie pour les pouvoirs publics !
Ce 05 octobre est journée internationale de l’enseignant. Occasion de s’intéresser à la pénurie des enseignants, classée au premier rang des problèmes qui donnent du fil à retordre au pouvoirs publics.
Le système éducatif camerounais souffre d’une pénurie d’enseignants. Un enseignant pour 77 élèves. C’est la norme recommandée par Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) Le tableau qu’affiche le Cameroun est très loin de cette recommandation. Les seigneurs de la craie dispensent les cours dans des salles de classe aux effectifs pléthoriques.
Cette pénurie est » un problème globale. D’une année à l’autre, des efforts sont faits pour que le problème de pénurie des enseignants soit résolu » indique Prosper Djiafeua, inspecteur pédagogique national arts et langue au ministère des enseignements secondaires. Lui et d’autres responsables de ce département ministériel et ceux du ministère de l’éducation de base ont abordé le sujet autour d’une conférence débat le 03 octobre à Yaoundé. Conférence placée sous le thème « les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie des enseignants »
Ce qui ressort de cet échange, c’est qu’il faut davantage procéder à des recrutements pour faire face à ce problème qui impacte négativement la qualité de l’enseignement. Au MINESEC, 13 600 enseignants ont été recrutés en 2022, au MINEDUB on parle de 103 000 enseignants. Yvone Ibang, inspecteur pédagogique national anglais au MINSEC dit être » être consciente de la démographie galopante au niveau de la tranche d’âge scolarisée » dans son département ministériel.
Au regard de la précarité dans laquelle les enseignants se trouvent au Cameroun, nombreux sont ceux qui préfèrent proposer leurs services au Canada. Ce pays accorde des facilités migratoires aux enseignants francophones.
