Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a fermement réclamé la libération immédiate de Yerima Djoubairou, lanceur d’alerte enlevé le 24 décembre 2024 à Ngaoundéré et présumé détenu au Service Central des Recherches Judiciaires (SED) à Yaoundé.
Selon le leader politique, Djoubairou aurait dénoncé des fraudes électorales présumées impliquant la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN), Elections Cameroon (ELECAM), et le RDPC, parti au pouvoir.
Dans un communiqué signé le 24 janvier 2025, Maurice Kamto affirme que des documents circulant sur les réseaux sociaux, notamment un « Message-Porté » daté du 2 janvier 2025, lèvent un voile sur les circonstances de l’enlèvement de Djoubairou. Ce document, signé par un haut responsable des renseignements généraux, indiquerait que cet acte serait orchestré par des autorités sécuritaires liées au pouvoir en place.
Kamto dénonce également les conditions présumées de détention de Djoubairou au SED, un centre tristement célèbre où de nombreux opposants politiques auraient subi des traitements inhumains. Il pointe du doigt des pratiques qu’il qualifie de contraires aux droits humains et exige que les responsables, y compris des figures locales du RDPC, rendent des comptes.
« Le Président National du RDPC, bénéficiaire ultime des fraudes électorales dénoncées par M. Djoubairou, doit agir en tant que Président de la République et mettre fin à ce traitement inhumain », écrit-il. Kamto appelle également les Camerounais à rester vigilants face à ce qu’il décrit comme des menaces graves pour la paix et la démocratie dans le pays.
Le président du MRC conclut en mettant en garde contre les manipulations dans les services de sécurité, évoquant la fabrication d’actes administratifs rétroactifs utilisés par le passé pour justifier des arrestations arbitraires. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte électoral tendu, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, où Maurice Kamto est candidat.
Alors que cette affaire suscite une vive indignation, les appels à la transparence et à la justice se multiplient, mettant en lumière les défis persistants du respect des droits humains au Cameroun.