Une onde de choc secoue le quartier Ngoa Ekélé, dans l’arrondissement de Yaoundé III, suite à un drame survenu le samedi 10 mai aux environs de 14 heures. Mathis, un garçon de six ans, a tragiquement perdu la vie, victime d’un acte de violence d’une rare cruauté, perpétré par le père de l’artiste camerounaise Lydol, connu sous le nom de sieur Wafo, alias Blake.
Selon les témoignages recueillis, tout aurait débuté dans un bar du quartier, où Blake, en train de consommer une bière, aurait eu une vive altercation avec un certain Paulin.
Ce dernier, dans un excès de colère, aurait frappé Blake à la tête à l’aide d’un verre. La dispute est rapidement maîtrisée par les témoins, et Paulin quitte les lieux.Mais ce qui aurait pu s’arrêter là prend une tournure tragique. De retour chez lui, Blake s’arme d’un couteau, se rend au domicile de Paulin et, en l’absence de ce dernier, s’en prend au petit Mathis, âgé de six ans, qui regardait la télévision en mangeant un bout de pain. Selon les témoignages, notamment celui d’une jeune tante présente sur les lieux, l’enfant aurait crié « Tonton, tu me fais mal », avant de succomber à ses blessures, après avoir tenté de fuir vers les escaliers.
Blake aurait également tenté d’accéder à une autre chambre où se trouvait un second enfant, âgé de neuf ans, qui parvient à empêcher son entrée en bloquant la porte. Le drame s’achève lorsque les voisins interviennent et parviennent à désarmer l’agresseur. Paulin, la cible initiale de la vengeance, était déjà loin des lieux au moment des faits.Actuellement, Blake est hospitalisé au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé, où il reçoit des soins. Une plainte a été déposée au commissariat de sécurité publique de Ngoa Ekélé et une enquête est en cours. À ce jour, l’auteur présumé n’a pas encore été placé en détention.
Face à l’émotion nationale et aux réactions sur les réseaux sociaux, la slameuse Lydol a tenu à réagir par un communiqué sobre mais ferme publié ce lundi 12 mai : « Je suis distincte des actes de mon père. Je n’ai aucun lien avec cette tragédie si ce n’est celui du sang et je ne saurais cautionner un acte aussi odieux », a-t-elle déclaré, se dissociant clairement des agissements de son géniteur.Le pays, encore sous le choc, attend désormais que justice soit rendue pour Mathis, dont la vie a été brutalement arrachée dans des circonstances aussi absurdes que tragiques.
