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Affaire MRC/ELECAM : la requête du MRC jugée irrecevable par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a rejeté la requête déposée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) concernant la non-publication à temps des listes électorales par ELECAM, invoquant son incompétence à traiter cette affaire.

 

Dans une décision rendue publique récemment, le Conseil constitutionnel, présidé par Clément Atangana, a statué sur la requête introduite par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Le parti politique dénonçait le retard dans la publication des listes électorales par ELECAM, organe en charge de la gestion des élections au Cameroun, et estimait que ce manquement portait atteinte au processus démocratique.

Une requête jugée « irrecevable »

Après examen des arguments du MRC, le Conseil constitutionnel a déclaré la requête « irrecevable ». Selon Clément Atangana, président de cette institution, le Conseil constitutionnel n’a pas compétence pour se prononcer sur cette affaire. Cette décision, bien que juridiquement motivée, a suscité des interrogations sur le cadre légal des recours liés à la gestion des élections dans le pays.

Le Conseil constitutionnel ne peut intervenir que dans les cas spécifiquement prévus par la loi, notamment en matière de contentieux électoral. Or, la requête du MRC ne relève pas de cette catégorie », a déclaré Clément Atangana. Cette déclaration souligne les limites des prérogatives de cette institution dans le contrôle des actes d’ELECAM.

Le MRC face à un mur juridique

Le MRC, dirigé par Maurice Kamto, avait espéré obtenir une intervention du Conseil constitutionnel pour contraindre ELECAM à publier les listes électorales dans les délais prescrits par la loi. Pour le parti, ce retard compromet la transparence et l’équité du processus électoral.

Cependant, cette décision du Conseil constitutionnel met en lumière la difficulté des partis politiques à trouver des voies de recours efficaces contre les éventuelles défaillances de l’administration électorale. Elle interroge également sur les mécanismes de régulation et de contrôle dans le cadre du processus démocratique camerounais.

Une affaire aux enjeux politiques et institutionnels

Cette affaire met en évidence des tensions récurrentes entre les partis d’opposition et ELECAM, souvent accusé de manque de transparence. Elle pose également la question de la responsabilité institutionnelle dans la gestion des élections et du rôle des organes juridictionnels dans la résolution des litiges électoraux.

En attendant, le MRC devra envisager d’autres voies de recours ou de dialogue pour faire entendre ses préoccupations. Cette décision du Conseil constitutionnel est un rappel des défis institutionnels auxquels font face les partis politiques dans un contexte où la confiance dans les institutions électorales reste fragile.

La déclaration d’irrecevabilité par le Conseil constitutionnel est un coup dur pour le MRC, mais elle soulève également des questions fondamentales sur l’état du système électoral au Cameroun. Si l’affaire est close juridiquement, elle continue d’alimenter le débat politique et citoyen sur la transparence et l’équité des processus électoraux dans le pays.

À propos Berdiane Tchoubou

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