Face aux dérapages budgétaires qui menacent la stabilité financière de la sous-région, les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont adopté des mesures drastiques lors de leur réunion d’urgence tenue à Yaoundé le 16 décembre 2024.
Les mesures prises incluent la production et la diffusion régulière de données budgétaires, économiques et financières fiables et complètes. Les chefs d’Etat ont également décidé de resserrer les critères de convergence et de mettre en place un ajustement budgétaire pour tous les pays de la sous-région.
Les dirigeants de la CEMAC ont également décidé de renforcer la stabilité du secteur financier en prenant des mesures pour préserver la solidité et la stabilité du système bancaire. Ils ont également appelé les partenaires au développement à accompagner les Etats et la Banque Centrale dans le processus de rapatriement et de domiciliation des revenus pétroliers.
En outre, les chefs d’Etat ont décidé de prendre des mesures pour améliorer la gestion de la dette et pour renforcer la position extérieure de la CEMAC. Ils ont également appelé les partenaires au développement à assurer une plus grande mobilisation des ressources financières en vue de soutenir la transformation structurelle des économies de la sous-région.
Le but de ces mesures
Ces mesures visent à renforcer la transparence et la fiabilité des données budgétaires, économiques et financières, ainsi qu’à resserrer les critères de convergence et à mettre en place un ajustement budgétaire pour tous les pays de la sous-région. Les dirigeants de la CEMAC ont également souligné l’importance d’une gestion prudente de la dette et d’une entrée sous-programme de tous les pays de la sous-région avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue de bénéficier des appuis budgétaires.
Il faut dire que, les dérapages budgétaires ont abouti à une hypothèque des appuis budgétaires attendus du Fonds monétaire international (FMI) par le Cameroun, la République Centrafricaine et le Congo.
