Les 25 évêques catholiques romains du Cameroun viennent de clôturer leur 48e séminaire annuel, qui s’est tenu à Buea. L’événement a été marqué par une dualité : d’une part, les évêques ont réfléchi à la synodalité et à la manière de la rendre effective dans leurs Églises locales ; d’autre part, ils ont abordé la situation politique et socio-économique du pays, qu’ils considèrent comme étant dans un « marasme économique et social ».
Les évêques ont formulé un certain nombre de recommandations pour faire face à cette situation. Ils ont appelé à la promotion des services publics et de l’emploi des jeunes, à la lutte contre le bradage foncier et l’exploitation inconditionnée des richesses naturelles du pays. Ils ont également souligné l’importance de la promotion de l’éducation et de la formation professionnelle, ainsi que du soutien aux entreprises.
Les évêques ont invité leurs concitoyens à ne pas se laisser aller au découragement, mais à être confiants dans un avenir plus heureux et plus prospère. Ils ont également appelé à la « responsabilité individuelle et collective » pour faire advenir cet avenir.
Dans son mot de clôture, le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, Mgr Andrew Nkea, a souligné l’urgence d’une conversion des « attitudes pastorales » pour que les évêques deviennent des signes de communion et de participation pour une mission effective.
Mgr Nkea a également abordé la situation socio-politique du pays, en appelant les autorités étatiques à travailler à une plus grande justice sociale et les Camerounais à se respecter les uns les autres. Il a réitéré l’appel à promouvoir la paix et à toujours chercher le dialogue.
Enfin, les évêques ont exprimé leur proximité avec tous ceux qui souffrent et leur ont partagé le message d’espérance que l’Esprit leur délivre. Ils ont également prié pour les jeunes qui émigrent en Europe, en quête de meilleurs jours.