A Bamenda, les artères urbaines se sont métamorphosées en un véritable parcours du combattant. Les rues sont devenues de mini-lacs, piégeant motos et passagers ! Face à ce quotidien insoutenable, exacerbé par les intempéries, et tandis qu’un vaste projet de la Banque Mondiale stagne depuis des années, le maire lance un appel poignant aux groupes armés : qu’ils permettent au progrès de l’emporter.
Le Quotidien Chaotique d’une Ville Sous l’Eau
À Bamenda, depuis des mois, le réseau routier urbain est un chemin de croix jonché de tôles froissées et de nids-de-poule béants. L’intensification des pluies n’a fait qu’aggraver ce supplice : là où le bitume cède, de véritables petits lacs se sont formés, ironiquement surnommés « Lac Cow Street » et « Lac Meta Quarter » par des habitants exaspérés. Des riverains, témoins impuissants de cette situation, racontent avoir vu des passagers à moto disparaître subitement dans les remous, avant de resurgir, trempés et parfois blessés.


Entre Contournements Épuisants et Travaux Controversés
Les véhicules de grande taille parviennent à naviguer à travers ces immenses flaques, non sans difficulté, tandis que les plus petits sont contraints à de longs détours de plusieurs kilomètres à travers les quartiers. Pourtant, le maire de Bamenda a choisi d’initier les travaux de reprofilage par l’axe reliant Meta Quarter à T-Junction. Une décision perçue comme une « charité » qui commence précisément là où la chaussée inflige ses pires souffrances aux habitants depuis des décennies.


Un Projet Bloqué et un Appel Désespéré
Ce chantier, pourtant financé par la Banque Mondiale, accuse un retard considérable, plus de trois ans après les opérations de déguerpissement qui ont plongé tant de familles dans l’incertitude.
L’autorité municipale, lors de sa visite sur le site, a lancé un appel vibrant aux bandes armées : elle les exhorte à laisser le champ libre au développement, afin que le calvaire enduré par les populations de Bamenda puisse enfin prendre fin.