La secte islamiste Boko Haram a de nouveau frappé dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Dans la nuit du lundi 5 mai 2025, entre 2h et 4h du matin, des éléments armés ont mené une violente attaque contre la localité de Hile-Alifa, située dans le département du Logone-et-Chari.
Selon les informations relayées par le journaliste Guibai Gatama, l’assaut a coûté la vie à un militaire camerounais, tombé sur le champ d’honneur. Plusieurs autres soldats ont été blessés et transférés d’urgence à l’hôpital de district de Makary pour y recevoir des soins. L’attaque a également entraîné des pertes matérielles considérables : deux véhicules appartenant à la mairie ont été incendiés dans le garage du maire, et de nombreuses armes ont été emportées par les assaillants.
Cet incident s’inscrit dans une série d’attaques menées ces dernières semaines par le groupe jihadiste. Le 9 avril dernier, après une offensive sanglante à Wulgo ayant coûté la vie à douze soldats camerounais, l’armée a lancé une vaste opération de ratissage dans la région.
Une opération ciblée menée à Maskota a permis de neutraliser trois combattants affiliés à Boko Haram, témoignant de la détermination des forces de défense et de sécurité à contenir la menace.
À la fin du mois de mars, le poste mixte des forces camerounaises et nigérianes à Wulgo, dans le secteur III de la Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad, avait déjà été la cible d’une attaque coordonnée. Les jihadistes, lourdement armés et à bord de véhicules tactiques, avaient surpris les troupes durant la nuit du 24 au 25 mars, faisant douze morts parmi les soldats camerounais et de nombreux blessés.
Malgré les efforts continus des autorités, Boko Haram demeure une menace persistante dans cette région frontalière. La répétition des assauts rappelle l’urgence d’un renforcement des dispositifs sécuritaires et d’une coopération régionale renforcée pour mettre un terme à l’expansion du terrorisme dans le bassin du Lac Tchad.