Un braquage a été déjoué ce mardi en fin de matinée dans le quartier Cité Sic, à Douala. Trois individus armés ont tenté de s’emparer de plusieurs millions de FCFA dans un kiosque de transfert d’argent, avant d’être interceptés à l’issue d’une course-poursuite musclée, grâce à la réactivité de la population et l’intervention rapide des forces de l’ordre.
Selon les informations rapportées par Equinoxe TV, les faits se sont produits peu après que la gestionnaire du kiosque ait reçu les recettes de la journée. Les malfrats, arrivés à moto, ont sorti des armes et menacé la commerçante pour l’obliger à remettre l’argent. Cette dernière, malgré la menace, parvient à alerter discrètement des conducteurs de moto-taxis présents aux alentours.
S’en suit une course-poursuite à travers les rues du quartier. Alertée à son tour, la brigade de gendarmerie de Bepanda se mobilise. Le gang est intercepté au lieu-dit Pont Banya, où un échange de coups de feu éclate. Les trois braqueurs, touchés aux jambes, sont maîtrisés et immédiatement transférés à la brigade de Bepanda où ils sont actuellement en garde à vue.Insécurité persistante malgré les mesures.
Cet incident relance une fois de plus le débat sur la recrudescence de l’insécurité dans la capitale économique camerounaise. Ce n’est pas un cas isolé, et les braquages, agressions et vols à main armée continuent de rythmer le quotidien de nombreux quartiers de Douala.Déjà, en octobre dernier, le Préfet du département du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, avait annoncé une série de mesures visant à renforcer la sécurité urbaine.
Parmi celles-ci, la création de postes fixes de contrôle mixte gendarmerie-police dans les zones identifiées comme criminogènes : carrefours fréquentés, lieux de loisirs et d’importantes concentrations humaines.
Toutefois, malgré ces efforts institutionnels, les malfaiteurs semblent toujours avoir une longueur d’avance. Ce braquage avorté témoigne néanmoins de l’efficacité d’une coopération active entre citoyens et forces de sécurité.À Douala, la vigilance populaire reste une arme précieuse face à l’insécurité galopante.
