L’affaire dite de l’« Okok aux urines » continue de faire couler beaucoup d’encre et de susciter l’indignation au sein de l’opinion camerounaise. Ce scandale, qui mêle pratiques douteuses et soupçons de tromperie alimentaire, a pris un nouveau tournant avec l’incarcération de Christelle Bella Bikoe à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Pendant ce temps, son compagnon, Nloga Boum Joseph, a été remis en liberté après son passage au parquet d’Ekounou.
Des trajectoires judiciaires opposées
Selon Me Andi Simon Pierre, porte-parole du collectif des avocats en charge du dossier, la défense a réussi à obtenir la libération de Nloga Boum Joseph, tandis que Christelle Bella Bikoe a été maintenue en détention. Tous deux devront néanmoins répondre de leurs actes lors de l’audience de flagrant délit prévue pour le lundi 3 mars 2025.
La décision de placer Bella Bikoe en détention provisoire a soulevé de nombreuses interrogations sur la nature exacte des charges retenues contre elle et sur les éléments qui auraient conduit la justice à estimer nécessaire sa privation de liberté, contrairement à son compagnon.
Une affaire aux multiples zones d’ombre
Pour rappel, ce dossier avait éclaté après la diffusion de vidéos et témoignages affirmant que l’accusée aurait utilisé de l’urine dans la préparation de l’okok, un plat traditionnel très prisé. Ce scandale a immédiatement suscité une vague d’indignation, alimentée par les réseaux sociaux et les débats publics.
Si certains dénoncent une manipulation médiatique ou une exagération des faits, d’autres exigent des sanctions exemplaires pour éviter de telles pratiques à l’avenir. La comparution des accusés lundi prochain devrait permettre d’éclaircir certains points et de déterminer leur degré d’implication dans cette affaire.
Une attente judiciaire sous tension
En attendant cette audience très attendue, les réactions continuent d’affluer. Entre indignation, curiosité et scepticisme, l’affaire de l’« Okok aux urines » demeure un sujet brûlant, mettant en lumière à la fois des questions d’hygiène alimentaire, de manipulation de l’opinion et de fonctionnement de la justice camerounaise.
L’issue du procès pourrait bien marquer un tournant décisif dans cette affaire hors norme qui défraie la chronique.