La question du manque de monnaie divisionnaire dans la zone CEMAC pourrait bientôt appartenir au passé. La Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) s’apprête à mettre en circulation une nouvelle gamme de pièces de monnaie en avril 2025.
Cette initiative vise à résoudre la pénurie persistante de petites coupures qui entrave les transactions quotidiennes dans les six pays membres : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad.
Des coupures inédites pour une meilleure fluidité des échanges
Parmi les nouveautés annoncées, des pièces de 150, 250 et 350 francs CFA viendront enrichir le paysage monétaire de la sous-région. Cette réforme, portée par le gouverneur de la BEAC, M. Yvon Sana Bangui, entend simplifier les transactions et mettre un terme aux difficultés d’appoint rencontrées par les commerçants et les usagers.
Dans le cadre d’une tournée officielle, M. Sana Bangui a déjà été reçu par plusieurs chefs d’État, notamment le président du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, et son homologue gabonais. Ces rencontres visent à garantir une transition harmonieuse et une adoption efficace de ces nouvelles pièces dans les économies nationales.
Un dispositif anti-détournement des pièces
Au-delà de leur fonction première, ces nouvelles pièces seront conçues avec une matière spécifique empêchant leur transformation en bijoux, un phénomène qui a contribué à la raréfaction des pièces en circulation. Cette mesure vise à garantir leur disponibilité durable et à empêcher leur détournement à des fins non monétaires.
L’introduction de ces nouvelles pièces constitue une réponse concrète à un problème économique majeur dans la région. Avec cette réforme, la BEAC espère non seulement améliorer la fluidité des transactions, mais aussi renforcer la confiance des populations dans leur monnaie. Les mois à venir seront décisifs pour l’implémentation de cette réforme monétaire qui pourrait bien marquer un tournant pour l’économie de la CEMAC.
