À la ferveur du projet d’appui à une gouvernance carcérale basée sur les droits humains au Cameroun ( PAGOC) , les acteurs de la chaîne pénale se sont retrouvés à Yaoundé pour mener des réflexions dans le but d’améliorer les conditions des détenus au Cameroun.
Dans le souci d’agir pour une gouvernance carcérale basée sur le respect des droits humains, les avocats et les acteurs de la chaîne, notamment ceux impliqués dans la protection et la promotion des droits des détenus ; ont bénéficié d’un renforcement des capacités, de la mise en réseau et des financements afin de mettre en place des activités visant à améliorer les conditions des détenus.
Avec le soutien de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, des avocats sans frontières France, du Research Institute for Development, l’événement organisé à Yaoundé du 21 au 22 Avril 2025 via le projet d’appui à une gouvernance carcérale basée sur les droits humains au Cameroun entend d’une manière générale contribuer à la consolidation d’une Gouvernance carcérale et judiciaire sensible aux droits humains au à la protection des personnes en détention, notamment les detenus les plus vulnérables au Cameroun.
La Mise en place d’une dynamique participative et inclusive mobilisant toutes les parties prenantes afin d’améliorer l’accès à la justice des personnes détenues vulnérables, leurs conditions de détention, leur réinsertion socio-professionnelle, d’appliquer effectivement les peines alternatives en vue de réduire la population carcérale.
Il est également question de contribuer à un changement de paradigme dans la représentation et la perception du système carcéral, qui est aujourd’hui davantage orientée vers la population, la d’échéance et la déshumanisation des détenus.
Lesdites réflexions interviennent dans un contexte où les prisons camerounaises souffrent d’une surpopulation chronique, avec des taux d’occupation approchant les 500% . De plus , la détention provisoire prolongée, représentant 58% des détenus, incarcérés parfois pendant plusieurs années en attendant leur procès. De surcroît, les détenus les plus vulnérables en sont les principales victimes et ont un accès limité à une assistante judiciaire adéquate.
Aussi la santé physique et mentale des détenus est parfois en danger avec notamment les conditions de vie souvent difficile du au manque de nourriture, d’eau potable, d’hygiène de base et soins médicaux.
Notons que le projet d’appui à une gouvernance carcérale basée sur les droits humains au Cameroun et ses partenaires qui s’étant jusqu’au 30 octobre 2027 sera menée dans plusieurs chef lieux de région à savoir Yaoundé, Douala, Bafoussam, Buea, Bamenda, Garoua, et Maroua.