À 90 ans, Marcel Niat Njifenji conserve son fauteuil à la tête du Sénat camerounais. Le cadre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) a été largement reconduit ce mardi, obtenant 87 des 90 suffrages exprimés.
Une victoire sans surprise pour celui qui dirige la Chambre Haute depuis sa création en 2013 et qui demeure, selon la Constitution, le potentiel successeur du président Paul Biya en cas de vacance du pouvoir.
Un retour discret après des mois d’absence
Cette réélection intervient alors que Marcel Niat Njifenji s’était fait rare sur la scène politique ces derniers mois, en raison de son âge avancé et d’importants soucis de santé. Régulièrement annoncé à l’étranger pour des soins, il n’avait quasiment plus fait d’apparition publique. Son maintien à la présidence du Sénat malgré cet état de santé fragile soulève des interrogations sur sa capacité à assumer pleinement ses fonctions.
Un Sénat sous contrôle du RDPC
Avec cette reconduction, le Sénat camerounais reste solidement entre les mains du parti au pouvoir, tout comme l’Assemblée nationale où Cavaye Yeguié Djibril a également été réélu récemment à la présidence. Ces choix stratégiques confirment la volonté du RDPC de verrouiller les principales institutions du pays à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Si cette reconduction conforte la stabilité institutionnelle du pays, elle ravive aussi les débats sur le renouvellement de la classe politique camerounaise, dominée depuis des décennies par les mêmes figures. Reste à voir si cette continuité institutionnelle suffira à rassurer les Camerounais à l’aube d’une échéance électorale cruciale.
