La recherche scientifique se positionne au cœur du développement industriel du Cameroun. C’est le message fort que la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Dr Madeleine Tchuinté, a adressé aux chercheurs lors de la 12ᵉ édition de la Rentrée scientifique, tenue le 19 mars 2025 à Yaoundé.
Une science au service de l’industrialisation
Sous le thème « De la recherche scientifique à l’industrialisation endogène pour une transformation structurelle de l’économie du Cameroun », cette rencontre a été l’occasion pour la ministre de rappeler l’importance d’une recherche appliquée, capable de répondre aux défis industriels et économiques du pays.
« La recherche doit être un moteur du développement. Nous devons mobiliser l’ensemble des acteurs du système national de la recherche autour des enjeux d’une industrialisation endogène », a-t-elle souligné.
Dans cette dynamique, Dr Madeleine Tchuinté a exhorté les chercheurs à faire preuve de rigueur et d’intégrité, des qualités indispensables pour assurer une transformation économique durable.
Hommage et engagement pour l’avenir
L’événement a également été marqué par un moment de recueillement en mémoire de Frédéric Mounsi, chercheur tragiquement disparu dans la localité de Soulede-Roua , dans l’Extrême-Nord. Un drame qui a mis en lumière les difficultés d’accès à l’eau potable dans certaines régions du Cameroun.
« Les conditions tragiques et barbares de son décès nous laissent meurtris et mettent en lumière un problème crucial : l’accès à l’eau potable pour nos populations rurales », a déclaré la ministre.
Elle a ainsi invité les chercheurs à proposer des solutions innovantes pour répondre aux besoins essentiels des populations, notamment en matière d’eau potable, de production agricole et de transformation industrielle.
Un appel à l’action et à l’innovation
S’adressant aux responsables de l’administration centrale et aux organismes de recherche, Dr Madeleine Tchuinté a insisté sur la nécessité d’identifier des mécanismes permettant d’accélérer le processus de mise en place de solutions scientifiques adaptées aux réalités du Cameroun.
Elle a également encouragé le développement de nouvelles technologies dans des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle, la production énergétique et l’adaptation au changement climatique.
« L’innovation doit être le moteur de notre développement. Nous devons exploiter pleinement le potentiel scientifique pour bâtir une économie plus résiliente et compétitive », a-t-elle affirmé.
Cette rentrée scientifique marque ainsi un tournant décisif pour la recherche au Cameroun, qui se veut désormais plus audacieuse, plus appliquée et plus tournée vers des résultats concrets pour le bien-être des populations et la croissance économique du pays.