Un tournant décisif vient d’être franchi dans l’affaire opposant Samuel Eto’o aux instances disciplinaires de la Confédération Africaine de Football (CAF). Le Jury d’Appel de la CAF a tranché en faveur du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), annulant la sanction de 200 000 dollars qui lui avait été infligée.
Cette décision marque une victoire éclatante pour l’ex-international camerounais, qui conteste depuis le début la légitimité des poursuites engagées contre lui.
Une décision qui annule une sanction controversée
Le 27 juin 2024, la CAF avait prononcé une amende de 200 000 dollars contre Samuel Eto’o pour des questions d’ordre éthique. Cependant, après un examen approfondi, le Jury d’Appel a estimé que le Jury Disciplinaire de la CAF n’était pas compétent pour statuer sur ce dossier. En effet, les questions éthiques relèvent exclusivement d’un Comité d’Éthique indépendant. Cette irrégularité procédurale a conduit à l’annulation pure et simple de la sanction infligée à M. Eto’o.
Un cadre juridique respecté et un principe clé mis en avant
Les avocats de Samuel Eto’o, dont Me Florian Mbayen Hegba, Me Antoine Vey et Me Bonny Elame, ainsi que le directeur des affaires juridiques de la FECAFOOT, Me Heles Bidjocka, ont salué cette décision qui valide leur argumentaire juridique depuis le début de l’affaire.
Le Jury d’Appel a également tenu compte du fait que des procédures étaient déjà en cours devant le Comité d’Éthique de la FECAFOOT et le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). En vertu du principe de litispendance, qui interdit de juger une affaire déjà en cours devant une autre instance compétente, la CAF ne pouvait légitimement pas intervenir dans ce dossier.
Une reconnaissance du droit et un avenir apaisé pour la FECAFOOT
Au-delà de l’aspect juridique, cette décision apporte un soulagement considérable pour Samuel Eto’o et ses partisans. Elle met fin à une procédure jugée abusive, initiée sans même que l’ancien capitaine des Lions Indomptables ne soit entendu en enquête préliminaire.
Désormais blanchi par cette instance, Samuel Eto’o peut poursuivre sa mission à la tête de la FECAFOOT avec sérénité et détermination. Cette victoire renforce sa position et valide son combat pour un football africain gouverné par des règles claires et respectueuses des droits de chaque acteur.
L’affaire pourrait cependant connaître de nouveaux rebondissements, notamment devant le TAS. Mais pour l’heure, l’ex-attaquant du FC Barcelone et de l’Inter Milan savoure une victoire judiciaire qui consolide son autorité à la tête du football camerounais.
