De Yaoundé à Bangui, une nouvelle page s’écrit pour Rigobert Song. Après son passage à la tête des Lions Indomptables du Cameroun, l’ancien défenseur emblématique retrouve un banc de touche. Ce lundi 3 mars 2025, il a officiellement signé un contrat de deux ans pour prendre les rênes de la sélection nationale de la République centrafricaine.
Un choix fort du ministère des Sports
Le recrutement de Rigobert Song s’inscrit dans une volonté du ministère des Sports centrafricain de donner une nouvelle impulsion aux Fauves du Bas-Oubangui. L’ancien capitaine du Cameroun, connu pour son leadership et son engagement, aura la lourde tâche de relancer une équipe en quête de stabilité et d’ambitions.
L’annonce de sa nomination a été faite à Bangui lors d’une cérémonie organisée par le ministère, marquant une étape décisive dans la restructuration du football centrafricain. Selon un officiel présent lors de la signature, « Rigobert Song est l’homme qu’il faut pour donner une nouvelle dynamique à notre équipe nationale. »
Un contexte de tensions avec la Fédération
Cependant, cette nomination ne fait pas l’unanimité. La Fédération centrafricaine de football (FCF) avait déjà confié le poste à Éloge Enza-Yamissi, qui préparait activement l’équipe pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Ce bras de fer entre le ministère et la fédération plonge la sélection dans une situation d’incertitude.
Pour l’heure, la question demeure : qui dirigera réellement les Fauves lors des prochains matchs contre la Mauritanie (19 mars) et le Mali (24 mars) à Casablanca ? Une clarification rapide sera nécessaire pour éviter de perturber la préparation de l’équipe nationale.
Un défi de taille pour Song
Pour Rigobert Song, ce nouveau poste représente une opportunité de rebondir après son passage contrasté avec le Cameroun. Malgré des critiques sur ses résultats avec les Lions Indomptables, son expérience et son charisme pourraient être des atouts majeurs pour une sélection centrafricaine en quête d’identité et de compétitivité sur la scène africaine.
Reste à savoir si son arrivée mettra un terme aux tensions institutionnelles ou si le football centrafricain s’apprête à vivre une crise semblable à celle observée récemment au Cameroun. Une chose est certaine : les prochains jours seront décisifs pour l’avenir des Fauves du Bas-Oubangui.