Au Cameroun, le commerce de la banane plantain est une activité fructueuse. Cependant, avec le début de la saison sèche, les commerçantes de cette denrée font face à des difficultés.
Le Cameroun, premier producteur africain de banane plantain avec plus de 5,4 millions de tonnes par an, est localement plombé par la commercialisation de cette denrée en saison sèche. Bien que en abondance en cette période , sa conservation donne du file à retordre au revendeuses. « Il est difficile pour moi de conserver ma marchandise. Avec cette chaleur elle murit très vite. Ce qui me pousse à parfois baisser les pris quand tout est déjà mur », affirme Haissatou, commerçante au marché barrière de Yaoundé. Pour Madeleine Bella, « Il est difficile de s’en sortir. Car même lorsque les prix sont bas, les clients se plaignent ».
Au-delà de précipiter le plantain à murir, la chaleur ne laisse pas les commerçantes qui peinent à se faire des chiffres. « Il nous faut des hangars pour nous abriter et protéger le plantain qui noircit. Et l’état des routes ne nous facilite pas aussi la tache », indique une commerçante.
Pour trouver solution à cette période rude, les commerçantes du marché barrière de la ville de Yaoundé, appelle à l’aide au gouvernement.
Alors que les fêtes de fin d’année pointent déjà à l’horizon, il urge de construire un abri pour ces dames. Cela facilitera la conservation du plantain et aidera le pays qui vise à produire 7,5 millions de tonnes à court terme et 10 millions de tonnes d’ici 2030.
