fbpx

Débrouillardise: quand le marché s’invite sur la chaussée.

0
Débrouillardise: quand le marché s'invite sur la chaussée. Actualité du Cameroun

des commerçantes occupant la voie publique au quartier Etoudi à Yaoundé Crédit photo: K-news24

A Yaoundé les vendeurs communément appelés « Bayam-sellam » s’installent désormais partout pour y exposer leurs marchandises. C’est en tout cas le constat fait au quartier Étoudi. Suite au lancement des travaux de réhabilitation de la rue du marché, plusieurs vendeuses ont crée leur part de marché a quelques mètres mais sur la voie publique.

A pieds ou motorisé, il n’est plus aisé de circuler au marché Etoudi, situé dans l’arrondissement de Yaoundé 1er. Au trottoir comme sur la chaussée, les Bayam-sellam dictent leur loi. Plusieurs sans magasin fixe dans le marché sont en divagation dans un carrefour proche depuis le début  des travaux de la route devant relier le nouveau centre commercial au quartier dit manguier.

« On n’a pas fini de construire le marché et on est obligé d’utiliser l’espace que nous utilisons tous en ce moment. Malheureusement on se retrouve là » regrette Thomas un commerçant. Tout près de lui, Sandrine, vêtue d’un pull-over rose, une casquette noire,  assise à même le sol, derrière sa marchandise. Elle « n’a pas d’endroit où aller ». Pour subvenir aux besoins de sa famille elle se trouve dans l’obligation de sortir « On ne peut pas rester au quartier, on doit gérer l’école des enfants et les nourrir » argue t-elle.

C’est donc devant boutiques et Shoppings qu’elles ont trouvé refuge mais  les rapports avec les premiers occupants ne sont pas toujours très bons. « Quand nous arrivons le matin, elles sont installées ici. Pour qu’on les déplace même c’est un problème. Quand tu parles même poliment elles se fâchent, c’est très compliqué » regrette Aicha, dans un ton qui sonne comme un air d’impuissance.

On est donc au cœur de la débrouillardise Même si ça gêne. Mais pour les Bayam-sellam, il ne s’agit aucunement d’une provocation des autorités. « On ne fait pas le bras de fer avec le gouvernement. C’est juste qu’on n’a pas le choix. Que le gouvernement nous pardonne et cherche à résoudre notre cas pour qu’on s’en sorte » lance Jacqueline, une cinquantenaire.

Les passants et les automobilistes quant à eux prient pour que soit vite achevée la construction du marché ainsi que la réhabilitation de cette voie…pour sortir de l’anarchie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *