L’effervescence du Baccalauréat a été éclipsée par une réalité bien plus sombre. Au lieu de plancher sur son épreuve de série D, un lycéen s’est retrouvé face à la justice. Ce cas, emblématique d’une série d’interpellations à Cité Verte et Tsinga, met en lumière le fléau du trafic et de la consommation de stupéfiants, ainsi que la détention de produits illicites. Ce jeune a vu son avenir basculer vers les méandres de l’illégalité.
Il est devenu, bien malgré lui, le symbole de cette journée d’examen. Âgé de 17 ans et élève en terminale D, Moussa n’a pas pris le chemin de la salle de composition. Ayant dilapidé ses droits d’inscription dans des substances illicites, il avait opté pour une vie hors-la-loi. Le Colonel Joseph Désiré Nguele, commandant de la Légion de gendarmerie du Centre, déplore cette dérive : « Plutôt que de s’investir dans l’éducation, certains jeunes s’abandonnent à des facilités illusoires pour l’argent, qui les mènent malheureusement en prison. »

LES RÉSEAUX DÉMANTELÉS : UNE GUERRE À LA DROGUE SANS RELÂCHE
C’est une action conjointe de la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Tsinga qui a conduit à l’arrestation de Moussa et de son complice. En leur possession, du chanvre indien, des produits de chicha prohibés, et des cartes SIM utilisées pour des escroqueries. L’Adjudant-chef Christian Mabvuer, commandant de cette Brigade, détaille leur méthode : « Le stratagème est limpide. Ils extorquent de l’argent en usurpant une identité, puis détruisent instantanément la puce, rendant le numéro inatteignable. »


La veille, à quelques encablures, à Cité Verte, une autre opération a permis à la Brigade de Gendarmerie de Carrière de débusquer un groupe de neuf individus. L’Adjudant-chef Parfait Iket Mayagui, commandant de brigade, précise : « Neuf personnes se livraient à la consommation de chanvre indien dans une habitation. » Tous les suspects, avec leur arsenal – chanvre indien, tramadol en comprimés – ont été exposés publiquement. Les autorités insistent sur la corrélation entre la drogue et l’oisiveté, mais la gendarmerie, avec le soutien des citoyens, réaffirme sa détermination à éradiquer ce fléau. Le message est univoque : à Yaoundé, la drogue n’aura ni clémence, ni passe-droit.