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Production halieutique : du poisson en abondance à Lagdo

 Production halieutique : du poisson en abondance à Lagdo

Une semaine déjà que les filets des pêcheurs des rives de la Benoué et du lac de Lagdo bondent excessivement de poisson au bonheur de ceux-ci.

Avec les pluies abondantes qui ont arrosé la localité de Lagdo dans la région du Nord Cameroun en 2022, la production de poisson a augmenté . “Il n’y en a jamais eu autant dans nos filets. Depuis la matinée jusqu’au soir, il y a de cela une semaine, les pêcheurs ont passé le temps à vider leur prise. Mais les mailles ne semblaient pas être libérées”, témoignage un pêcheur.

Environ 10000 tonnes en 2023

Les chiffres officiels de la production de poisson dans le barrage de Lagdo en 2022 n’ont pas été bons. Car au premier trimestre de l’année dernière, le Minepia notait moins de 3000 tonnes (t) de poisson produits par les pêcheurs contre près de 8000 t en 2021 pour la même période. «  Actuellement, nous sommes à environ 10 000 tonnes et cela pourrait encore augmenter si la pêche se fait bien et légalement. Car, il faudrait que les pêcheurs fassent la différence entre les poissons en âge d’être consommé et les touts petits qui pourront accroître la production », explique Albert Danwé, expert halieutique.

Pêche illégale

« Les pêcheurs ne ce soucis pas de savoir quel poisson faut pêcher. Pour eux, seule la quantité compte. Et cela détruit fortement le cycle de vie des poissons et appauvri l’écosystème aquatique. Il faut savoir quand, et comment pêcher. Aussi, quelle catégorie et espèce de poisson pêcher », indique Aurélien Kebian, technicien d’élevage en service dans la zone.

Il faut rappeler qu’en 2019, 6 400 tonnes de poissons ont été saisies dans la région du Nord. En effet, ces poissons, frauduleusement pêchés dans les eaux du barrage de Lagdo, ont été confisqués par la délégation régionale de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, au cours de la période du repos biologique. Il faut indiquer que la plupart des pécheurs ne respectent pas l’interdiction d’exercer cette activité au cours de la période de repos biologique, qui s’étend de juillet à septembre de chaque année.

Repos biologique

En effet, selon le Minepia, « l’enjeu du repos biologique est de permettre à la population aquatique de se reproduire, de se développer afin d’être disponible en quantité abondante pour les populations ».

Les zones de reproduction des poissons appelées zones de frayères sont en voie de disparition. La pêcherie de Lagdo compte 12 zones de frayère, celle du Mayo-Rey en compte 8 et 4 pour la Bénoué. Cependant, 50% des zones de frayère du Mayo-Rey sont en voie de dégradation avancée. Il s’agit des zones reproduction d’Ateki, Kamalé, Mbaï-Lo et Digan. Cependant, «  la pluviométrie de 2022, a favorisé la production. Et si cela n’est pas bien géré par les populations, la chute sera drastique », affirme Adjidja Abba.

Bien que la production est bonne, les prix sur le marché restent les mêmes. Pas de baisse. Un tas de petits poissons coûte entre 3 000 et 5000 fcfa (silures et carpes).

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