Éric Théophile Tchoumkeu : « C’est seulement par passion que les gens écrivent; La chaîne du livre demande à être revue »
L’écrivain, poète et promoteur des éditions de midi lance un appel au gouvernement sur la situation des hommes de lettres au niveau national.
L’écrivain, poète et promoteur des éditions de midi lance un appel au gouvernement sur la situation des hommes de lettres au niveau national.
⚪On se pose toujours cette question, d’où tirez-vous votre inspiration pour écrire?
🔵 Pour une œuvre de l’esprit, selon le genre, mes inspirations sont diverses. Pour la poésie par exemple, tout ce qui est autour de soi peut déclencher des recueils. Pour d’autres genres, c’est toujours l’observation du fonctionnement de la société ( dénonciation, encouragements…). En clair c’est la réalité, le vécu.
⚪ Le métier d’écrivain nourrit-il son homme au Cameroun ?
🔵 Pour des auteurs qui font dans le livre scolaire, comme ça se vend beaucoup, ils peuvent nourrir leur famille et tous les autres. Pour les auteurs qui ont gagné des prix, des grands prix comme Djaïli (Djaïli Amadou Amal), Ils sont à l’abri du besoin. Mais pour tout le reste, c’est seulement la passion que les gens écrivent. Toute la chaîne du livre demande à être revue.
⚪ Comment faire pencher la balance?
🔵 Il n’y a pas de véritable librairie dans notre pays. À Yaoundé par exemple on a seulement 2 (Peuples Noirs et Clés) le reste c’est des commerçants de livres scolaires principalement lorsque la rentrée commence. Le gouvernement devrait revoir l’agrément des libraires en exigeant qu’il y ait au moins 60% de livres de littérature générale (romans, poésies, essais…) et 40% de scolaires (qui n’est que saisonnier). Et même, les bibliothèques n’existent plus que ce soit dans les mairies ou les écoles. Y a tout un travail à faire même au niveau du prix des ouvrages.
Interview réalisée par Eitel Richard Nsoumb