L’ ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables, est rentré au Cameroun sans avoir signé le contrat qui devait l’officialiser comme entraîneur-manager de l’équipe nationale de football de la République centrafricaine (RCA). Prévue pour le 15 janvier dernier, la signature du contrat a été reportée en raison des tensions entre la Fédération centrafricaine de football (FCF) et le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Un désaccord au sommet
La nomination de Rigobert Song, soutenue par le gouvernement centrafricain, suscite une vive opposition au sein de la FCF. Son président, Célestin Yanindji, a réaffirmé que seule la fédération détient le pouvoir de nommer un entraîneur. « Le recrutement d’un entraîneur national relève exclusivement des prérogatives du comité exécutif de la fédération », a-t-il insisté lors d’une déclaration à Douala. Cette position inflexible complique davantage la validation du contrat de Song.
Malgré cette situation, le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, Rodolphe Héritier Doneng, a exprimé le soutien total du gouvernement à l’ancien entraîneur des Lions Indomptables. « La décision est déjà prise. Je vous réitère la confiance du président de la République, du Premier ministre et de tout le peuple centrafricain », a-t-il déclaré, affirmant que l’objectif est de qualifier l’équipe pour la CAN et la Coupe du Monde.
La position de Rigobert Song
Face à cette impasse, Rigobert Song se montre confiant. Dans un entretien accordé à la Deutsche Welle, il a minimisé l’importance de la signature du contrat. « Dès lors que vous avez reçu l’aval du chef de l’État, faut-il encore signer autre chose ? » a-t-il interrogé. L’entraîneur a toutefois exprimé le souhait que les divergences entre la FCF et le gouvernement soient rapidement résolues afin de créer un climat propice au travail.
Ce conflit rappelle d’autres épisodes similaires en RCA, où le gouvernement et la fédération se sont opposés sur des nominations d’entraîneurs, notamment le cas de Marc Brys en 2024. Cette situation met en lumière les difficultés récurrentes de coordination entre les instances sportives et les autorités politiques du pays.
Rigobert Song devra donc patienter avant d’être officiellement installé à la tête des Bas-Oubangui. En attendant, l’avenir de cette collaboration dépendra de la capacité des deux parties à trouver un terrain d’entente.