Le cabinet G&M finance, en partenariat avec le ministère des finances, organise du 26 au 28 février 2025, un séminaire de haute finance à l’hôtel Kristal Palace à Douala. L’objectif principal de ce séminaire est de former les cadres fonctionnaires seniors des départements ministériels, des entreprises publiques et privées, ainsi que les banques sur les financements structurés.
Placé sous le thème : << Maîtriser les financements structurés pour le développement des infrastructures dans les pays de la CEMAC : Cas du Cameroun >>, ce séminaire organisé par le cabinet G&M finance en partenariat avec le ministère des finances a pour objectif: l ‘outillage des cadres financiers seniors de certains départements ministériels, des entreprises publiques et privés, ainsi que des banques sur les financements structurés. Il leur permettra aussi de diversifier les sources de financement et d’obtenir des ressources financières à long terme pour les projets structurants.
Les défis économiques de la zone CEMAC
En effet, selon le FMI, le solde budgétaire de la zone CEMAC est redevenu déficitaire de 0,3% du PIB en 2023 et va atteindre 0,9% en 2025. Cette détérioration est principalement due à la baisse des recettes pétrolières suite à la chute des prix du pétrole sur le marché international. À cet effet, le ratio Dette Publique/PIB de la région a atteint 53,8% en 2023 pour s’établir environ a 51 milliards en 2024, soit 57,2% du PIB avec en outre une vulnérabilité élevée dans certains États membres ( Congo, Gabon).
Ainsi, véritable locomotive économique de la zone CEMAC, l’endettement du Cameroun est largement inférieur au ratio maximum communautaire de 70%. Le pays a donc besoin, afin d’atteindre ses objectifs déclarés dans la SND30, de financements massifs, et cela commence par cette année charnière 2025, comme l’explique HUBERT OTÉLÉ ESSOMBA, expert financier, directeur associé du cabinet G&M finance : << la priorité pour les financements au Cameroun c’est de pouvoir lutter contre la pauvreté il faut avoir des infrastructures de développement >>. Il poursuit en disant : << pour avoir ses infrastructures de développement, il faut pouvoir avoir des financements, il faut avoir la liquidité et pour avoir la liquidité il faut sortir des sentiers battus parce que le système sous-régional est un peu étroit pour pouvoir financer tous les besoins infrastructurels de développement de la sous-région >> conclu t’il.
Les besoins de financement du Cameroun
Par ce constat, il est clair de ce qui se dégage que le Cameroun a besoin d’énormes financements pour son économie. C’est pourquoi dans le budget en cours de l’État du Cameroun, il est prévu de lever la dette pour 1 795 milliards de FCFA dont 70,8% de la dette extérieure qui proviendra des prêts projets, et 29,2% des appuis budgétaires. Le besoin d’endettement de l’État pour le triennat 2025-2027 est quant à lui estimé à FCFA 5 407 milliards qu’il faudra trouver hors des sentiers battus, en maîtrisant notamment des financements innovants à travers une multitude de mécanismes qui atténuent les risques tout en améliorant les rendements.
De ce fait, face au manque de ressources financières internes, à l’accès limité aux marchés financiers traditionnels, avec par contre un grand besoin de financement à long terme, les pays de la CEMAC, et en particulier le << Cameroun >>, ont besoin des financements qui offrent une plus grande flexibilité. Ils doivent par conséquent maîtriser les financements structurés pour diversifier leurs sources de financement, et pour obtenir des ressources humaines à long terme pour leurs projets d’infrastructures et de développement.
Georges potain likeng