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Guerre en Ukraine: l’Europe tente de reprendre la main sur les négociations voulues par Trump

Les Européens vont travailler pour « mettre fin aux combats », a assuré Keir Starmer à l’issue du sommet crucial sur la sécurité européenne et la guerre en Ukraine qui s’est tenu, dimanche 2 mars, à Londres.

 

« L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis », a précisé le Premier ministre Britannique.

L’Europe se tient aux côtés de l’Ukraine. C’est le message qu’aura voulu faire passer le continent ce week-end à Londres. Autour de Volodymyr Zelensky et de Keir Starmer se trouvaient une douzaine de dirigeants européens : Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Pedro Sanchez mais aussi le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

« Une chose est sûre, nous devons faire un bond en avant dans le domaine de la défense. Nous devons vraiment augmenter massivement nos dépenses en matière de défense. Nous avons tous compris qu’après une période de sous-investissement, il est maintenant de la plus haute importance d’augmenter nos investissements en matière de défense pour une période prolongée, et ce, pour la sécurité de l’Union européenne », a affirmé la présidente de la Commission européenne.

Après deux heures de discussions, il en ressort donc que l’Europe doit trouver une politique de défense commune et les investissements nécessaires pour y parvenir. En attendant, elle continue son soutien militaire à l’Ukraine et va proposer un accord de paix, un plan pour un cessez-le-feu à Donald Trump qu’il pourra ensuite négocier avec Vladimir Poutine. Les Britanniques se disent prêts à donner à Volodymyr Zelensky les garanties nécessaires du respect d’un cessez-le-feu, lui donner un filet de sécurité grâce notamment à une couverture aérienne et à des troupes au sol.

La position du Royaume-Uni et de Starmer renforcée

Face aux États-Unis et à la Russie, les Européens ont fait bloc. Volodymyr Zelensky a conclu son week-end londonien par un dîner royal. Le président ukrainien est allé retrouver le roi Charles III dans son château de Sandringham, à l’est de l’Angleterre. Un monarque qui, depuis le début de son règne, n’a jamais cessé de soutenir le président ukrainien.

La position du Royaume-Uni, et en particulier celle de Keir Starmer, sort renforcée ce week-end. L’enjeu était de taille pour le Premier ministre britannique. S’imposer sur l’échiquier politique mondial comme acteur clé des relations internationales était le premier test diplomatique d’ampleur pour le Premier ministre travailliste, élu début juillet, rapporte notre correspondante à Londres, Sara Menai. Ainsi, entre les États-Unis et l’Europe, Keir Starmer le sait, il a un rôle important à jouer, celui de médiateur, de facilitateur. Le Premier Ministre britannique veut être un pont entre les États-Unis et le continent européen. Mais a-t-il les épaules pour cela ?

Ces derniers jours, certains sceptiques au Royaume-Uni estimaient qu’il n’était peut-être pas l’homme d’État que l’on attendait qu’il soit, quand d’autres espéraient que son ancien métier d’avocat des droits de l’homme lui permettrait d’être respecté et écouté par ses homologues européens. Alors ce week-end, Keir Starmer, qui avait à cœur de représenter un continent européen qui fait bloc derrière le président ukrainien, l’a dit : « L’enjeu est grand, cela ne se produit qu’une fois par génération dans l’histoire de la défense européenne. » La presse britannique estime aujourd’hui qu’il a été à la hauteur de ce défi historique.

L’UE va discuter du renforcement de sa défense militaire

Après le sommet international de Londres, ce sera le sommet extraordinaire de l’Union européenne qui se tiendra dans trois jours, jeudi, à Bruxelles. Les 27 États membres devront y discuter le renforcement de la défense européenne et l’idée, aussi, de se mettre d’accord sur une nouvelle enveloppe d’aide militaire pour Kiev. Les débats devraient obéir aux mêmes lignes directrices que celles affirmées à Londres : un soutien de l’UE à l’Ukraine en coordination avec les alliés hors de l’Union, mais aussi et toujours avec les États-Unis dans le cadre de l’Otan pour parvenir à une paix avec des garanties de sécurité, explique nos confrères de RFI à Bruxelles.

Georges potain likeng

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