Une décision administrative vient de secouer la scène politique camerounaise. Par arrêté signé le 7 février 2025, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé VI, Joseph Alliau Eloundi, a interdit au Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) de prendre part au défilé de la 59e édition de la Fête de la Jeunesse, prévue le 11 février.
Une interdiction motivée par un climat de « bipolarisation »
Dans le document officiel consulté, l’autorité administrative justifie cette interdiction par un climat de tensions et de division au sein de cette formation politique. « Le PCRN est interdit de prendre part au défilé consacré à la 58ᵉ édition de la Fête de la Jeunesse dans l’Arrondissement de Yaoundé VI, au fait du bicéphalisme qui règne au sein de cette formation », précise l’article premier de la décision.
Ce bicéphalisme évoqué fait référence aux tensions internes que traverse le parti dirigé par Cabral Libii. Depuis plusieurs mois, le PCRN est en proie à des dissensions internes, opposant différents courants au sein de la formation politique.
Une exécution stricte de la décision ordonnée
Dans l’article 2 de sa décision, le sous-préfet instruit la « communauté de la place d’armes ainsi que les autres responsables des forces de maintien de l’ordre » à veiller à la stricte application de cette interdiction. Toute tentative de participation du PCRN au défilé sera donc empêchée par les forces de sécurité.
Une décision qui soulève des interrogations
Cette interdiction suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique. Certains y voient une mesure visant à affaiblir davantage l’opposition, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’une décision administrative visant à éviter d’éventuels troubles lors du défilé.
Le PCRN, qui mobilise une base jeune et dynamique, n’a pas encore officiellement réagi à cette interdiction. Reste à savoir si cette mesure sera contestée et quelles en seront les répercussions sur la scène politique locale.
