fbpx

Jean Bruno Tagne : « Le véritable combat est contre les héritiers du système Biya »

Dans une tribune percutante, le journaliste Jean Bruno Tagne revient sur l’état actuel du Cameroun et le bilan du président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Il ne cache pas son scepticisme quant à un éventuel changement à court terme et pointe du doigt un danger encore plus grand : les « créatures » du régime, qu’il considère comme la véritable menace pour l’avenir du pays.

Un président absent face à un pays à bout

Jean Bruno Tagne décrit un président Paul Biya indifférent face aux souffrances de ses concitoyens. Selon lui, malgré une longévité politique exceptionnelle, le chef de l’État n’a pas su utiliser son pouvoir pour bâtir un Cameroun prospère et solidaire. « C’est une ampoule grillée […] Il ne ressent plus rien, ne voit plus rien, n’entend plus rien », écrit-il, en critiquant son inaction face aux crises sociales, économiques et politiques qui minent le pays.

Pour Tagne, Paul Biya ne se soucie guère de l’avenir du Cameroun. Sa gestion du pouvoir témoigne, selon lui, d’un manque de vision et d’un désintérêt total pour le bien-être collectif. Ce constat désabusé laisse place à une interrogation : à quel moment ce règne prendra-t-il fin, et dans quelles conditions ?

La menace des « créatures » du système

Cependant, le journaliste estime que le problème dépasse désormais la personne de Paul Biya. Le véritable danger réside, selon lui, dans son entourage et les figures qui ont accompagné son long règne. Ces « créatures », comme il les appelle, sont décrites comme des individus incompétents, corrompus et avides de pouvoir, qui pourraient prolonger le statu quo après le départ de leur mentor.

Jean Bruno Tagne met également en garde contre l’idée d’un éclatement interne au sein de cette élite après le départ de Biya. Il rappelle que ces groupes, qu’il qualifie de « mafieux », savent faire abstraction de leurs querelles pour protéger leurs intérêts et maintenir leur emprise sur le pays. « Ils volent pour voler, sans même savoir quoi faire de ce qu’ils ont spolié », écrit-il.

Un appel à la vigilance et au sursaut patriotique

Face à cette situation, Jean Bruno Tagne exhorte les Camerounais à ne pas baisser les bras. Il appelle à une mobilisation populaire pour dénoncer l’impunité et empêcher que les mêmes visages continuent de diriger le pays après Biya. « Le peuple doit crier. Crier fort pour que jamais ils n’aient la paix », martèle-t-il.

Loin d’être un simple constat d’échec, cette tribune se veut également un appel à l’action. Tagne plaide pour l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants patriotes, capables de reconstruire le Cameroun sur des bases solides et équitables.

Alors que le pays traverse une période d’incertitude, ces propos résonnent comme un avertissement sur les dangers d’une transition mal gérée, mais aussi comme une invitation à prendre en main le destin du Cameroun.

À propos Berdiane Tchoubou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *