Le présumé meurtrier du petit Mathis, un garçon de six ans brutalement tué, a été placé en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. L’information a été confirmée ce dimanche 18 mai 2025 par le journaliste Bouba Ngomena, sur le plateau de l’émission Canal Presse, diffusée sur Canal 2 International, une chaîne privée camerounaise.
« L’assassin présumé de Mathis a été conduit là où il devrait être : au niveau de la prison centrale de Kondengui. Conduit devant le procureur, finalement vendredi soir un mandat de dépôt a été signé et il s’y trouve en ce moment en attendant la poursuite de l’affaire », a indiqué le journaliste.
Sur le même plateau, Célestin Djamen, président de l’Alliance patriotique et républicaine (APAR), a exprimé son indignation face à ce crime qu’il qualifie d’« abomination ». Très ému, il s’interroge : « Un enfant de 6 ans, avec toute l’innocence qu’on peut imaginer, comment peut-on comprendre qu’il soit massacré par un adulte ? Qu’est-ce qui peut expliquer ça ? ».
Selon l’homme politique, le nom du suspect aurait été prononcé par la victime lors de l’agression, renforçant ainsi les soupçons à son encontre. « Pour moi, on est quasiment dans le flagrant délit », a-t-il ajouté, tout en partageant son malaise entre la présomption d’innocence et le désir de justice populaire.
Djamen a également dénoncé la clémence dont aurait bénéficié le suspect par le passé : « Ce n’est pas la première fois qu’il pose un tel acte. Si la justice avait fait son travail, ce monsieur serait au fond du trou aujourd’hui.»
Évoquant la peine de mort, qui n’est plus appliquée au Cameroun depuis les années 1980, le président de l’APAR estime que ce drame relance le débat sur son éventuel rétablissement. « Ce crime odieux me pousse à penser à la ré-application de la peine de mort », a-t-il déclaré, tout en appelant à une procédure judiciaire rigoureuse et conforme au droit.