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Lancement de la Bourse Nationale des Déchets : Un pas historique vers l’économie circulaire

Près de neuf ans après les premières réflexions, le Cameroun concrétise un projet phare pour sa transition écologique. Ce mercredi 28 mai 2025, l’Assemblée Générale Constitutive de la Bourse Nationale des Déchets (BND) se tiendra au Hilton Hôtel de Yaoundé, marquant le lancement officiel de cette plateforme innovante.

Initiée suite aux Premières Assises Nationales sur les Déchets en 2016, la BND vise à structurer un marché des déchets valorisables, transformant un enjeu environnemental en levier économique.

Une réponse à une urgence écologique et économique  

En avril 2016, sous le thème « Gestion des déchets : vers une économie circulaire », experts, entreprises et collectivités avaient planché sur des solutions durables. La création de la BND, recommandation majeure de ces assises, répond à un double défi : réduire la pollution tout en générant des revenus via la valorisation des déchets. Conçue comme une plateforme virtuelle, elle connecte offreurs et demandeurs de matières recyclables (métaux, plastiques, déchets organiques), facilitant ainsi leur réemploi, recyclage ou transformation en énergie.

« La BND est bien plus qu’un outil logistique : c’est un accélérateur pour l’économie verte », explique un représentant du Ministère de l’Environnement. Selon les études, le modèle économique de la BND, validé par une analyse de rentabilité, a déjà séduit 12 entreprises privées et 13 collectivités territoriales, prêtes à investir aux côtés de l’État.

Un rendez-vous stratégique pour l’avenir  

L’Assemblée Générale de ce 28 mai 2025 définira les bases juridiques, opérationnelles et financières de la BND. Les actionnaires, dont des géants locaux de l’agroalimentaire et de la construction, valideront notamment son mode de gouvernance et ses premiers projets pilotes. Parmi les priorités : équiper les villes en centres de tri et sensibiliser les ménages au tri sélectif.

Pour les partenaires, l’enjeu est de taille. « Valoriser 30 % des déchets d’ici 2030 pourrait créer des milliers d’emplois et réduire les importations de matières premières», souligne un industriel engagé dans le projet.

Avec cette initiative, le Cameroun rejoint les pays africains pionniers de l’économie circulaire, à l’image du Rwanda ou de l’Afrique du Sud. Reste à concrétiser cette ambition, dans un contexte où seulement 8 % des déchets urbains sont recyclés aujourd’hui.

 

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À propos Berdiane Tchoubou

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