Trois semaines après le crime, l’indignation ne faiblit pas.
Cela fait désormais trois semaines que le jeune Mathis, âgé de 6ans , a été lâchement assassiné au Cameroun plus précisément à Yaoundé. Un drame qui a bouleversé la nation toute entière.
Enlevé à la vie dans des circonstances atroces, l’enfant est devenu le symbole d’une colère populaire qui ne cesse d’enfler, portée par des citoyens réclamant vérité, justice et réparation.
Ce jour, un tournant important a été amorcé : le principal suspect dans cette affaire, longtemps resté hors d’atteinte de la justice, a enfin été présenté devant un juge. Une étape attendue avec impatience par la famille de la victime, les avocats, les associations citoyennes, et surtout par la population camerounaise qui n’a cessé de se mobiliser.
Dans les rues, sur les réseaux sociaux, à travers les médias, les appels à la justice pour Mathis se multiplient. Des marches de femmes vêtues de noir ont été organisées, des veillées à la bougie tenues, des hashtags créés pour que personne n’oublie son nom, ni l’atrocité de ce qui lui a été infligé.
Ce sursaut collectif, rare dans son intensité, témoigne de l’émotion profonde que ce drame a suscitée.Et pourtant, malgré cette mobilisation nationale, un fait demeure glaçant : aucun verdict n’a encore été prononcé. Pire encore, pendant trois longues semaines, le coupable présumé n’avait toujours pas été officiellement déféré devant les juridictions compétentes.
Un silence judiciaire qui a alimenté l’indignation générale et semé le doute sur l’efficacité voire la volonté des institutions.Aujourd’hui, alors que la procédure judiciaire entre dans une phase décisive, la pression reste immense. Le peuple camerounais n’attend pas seulement un procès, mais une réponse claire, forte et juste.
Car ce que réclame cette nation meurtrie, ce n’est pas seulement la condamnation d’un homme, mais la reconnaissance d’une douleur collective, d’un traumatisme national.Justice pour Mathis, ce n’est plus qu’un cri du cœur : c’est un impératif. Et il appartient désormais à la justice camerounaise d’être à la hauteur de l’espoir de tout un peuple.
