Angèle a perdu les eaux en salle d’examen du sous-centre du lycée de Ngaoundéré-Mardock avant d’être conduite dans une formation sanitaire.
Un bout de chou de plus de 3 kilogrammes de sexe masculin. Voilà, le premier diplôme d’Angèle M. inscrite à la session 2025 du baccalauréat de l’enseignement général au sous-centre du lycée de Ngaoundéré-Mardock. La jeune élève du collège privé Laïc raconte : « Tout a commencé depuis la première épreuve. Je ressentais que l’enfant bougeait beaucoup», révèle-t-elle. Elle renchérit en disant que « j’ai supporté pendant toutes les épreuves de cette première journée. Mais à un moment j’ai perdu les os. Heureusement pour moi c’était la dernière épreuve de la journée. Alors j’ai signalé ma situation à nos surveillants ».
C’est l’histoire qui a été raconté ce 27 Mai à la délégation de l’office du baccalauréat du Cameroun conduite par le chef d’antenne de l’Adamaoua. Hamayadji Iya était accompagné du responsable de la cellule de communication de l’OBC et de quelques responsables de cette entité publique en charge de la préparation et de l’organisation de cet examen certificatif au premier diplôme de l’enseignement supérieur au Cameroun, dans le cadre d’une tournée d’inspection en vue de s’assurer du bon déroulement des épreuves. Accueilli par le chef du sous-centre, il leur a été dit comment s’est effectuée la prise en charge de cette dernière.
Selon Adamou Oumarou Malam, proviseur dudit établissement « Le cas de cette dernière nous a été présenté quelques jours avant par l’office du baccalauréat du Cameroun qui a tout mis en œuvre pour qu’elle soit suivie pendant toute la durée de la composition du bac ». Des sources de Adamou Oumarou Malam, une infirmière a été mise à disposition pour suivre la candidate. « Lorsqu’elle a perdu les os, l’infirmière a effectué les soins d’usage en matière et nous l’avons référée dans une formation sanitaire de la place pour son accouchement », a laissé entendre le chef de centre.
Angèle M. a mis au monde par voie basse dans de meilleures conditions. Même si elle a avoué avoir eu « quelques déchirures ». C’est fort de ses forces et de sa bonne santé que nous l’avons rencontrée ce 27 Mai dans sa salle de composition au lycée de Ngaoundéré-Mardock. « Je suis contente de continuer mon examen. J’ai eu peur de ne plus composer. Je loue les dispositions que l’Obc a prises pour moi. Je n’oublierai jamais ce jour et si Dieu le veut je réussirai mon bac cette année », a déclaré la jeune-fille qui portait encore un cathéter sur le bras droit et trainait un peu sa démarche dans une marche du canard involontaire.
