fbpx

PEINTRE VIRTUOSE : De la moustiquaire et du coton-tige

Au sein du domicile du politicien Hervé Emmanuel NKOM, situé dans la ville de Douala, au quartier BP cité, se cache depuis 4 ans, un talentueux artiste. NGAMBI Elie Walter, alias « Le Photographe Manuel » ou New, est un peintre qui a su captiver l’attention des visiteurs avec ses œuvres uniques et innovantes.

A l’entrée de la bâtisse blanche, un accueil chaleureux du peintre : un homme élancé, vêtu d’un chapeau blanc, polo bleu et d’un pantalon noir. Au séjour du domicile, une collection d’œuvres artistiques en peinture et également en bois. Au sommet de l’édifice, une odeur de peinture. C’est bien l’atelier du peintre: « Lors d’un déménagement, je l’ai sollicité car je ne savais pas où mettre des œuvres.

Il a accepté et m’a fait honneur de m’accueillir chez lui. Cet espace abrite mon atelier depuis près de 4 ans. Ceci me permet de travailler dans de meilleures conditions », raconte t-il.

UNE TECHNIQUE INNOVANTE

Le peintre a développé une technique particulière qui combine la toile de moustiquaire collée sur du papier et des coton-tiges pour créer des tableaux d’une grande beauté et d’une profonde signification : «Sur le plan artistique, cherchant à me singulariser, j’ai été amené à faire des recherches sur la matière. J’ai développé d’autres types de matériaux.

C’est une technique que j’ai appelé récup domestique car pour moi , il s’agit de récupérer des matériaux qui font partie de mon quotidien et que j’essaie de récupérer pour donner d’autres vies à travers mon travail. On a donc la toile de moustiquaire. Au départ, je la fixais directement sur le support. Par la suite, j’ai essayé de ressortir un peu plus la toile pour avoir un effet de volume. En dehors de ça, on a les cotons tiges que j’utilise.

Quand je me nettoie les oreilles, au lieu de jeter, je m’en sers et ensuite je les dispose sur la toile ; les coques de pistaches et à certains moments, j’ai utilisé les feuilles de bâtons de manioc. Vraiment, tout ce qui me tombe sur le main, au boulot ou en route. En même temps, je me dis qu’il faut favoriser l’environnement, au lieu de jeter, je récupère. Les bonbonnes d’eau sont celles qui font le volume », dévoile l’Artiste.

 

DES SERIES DE TABLEAUX INSPIRANTES

Le peintre a déjà réalisé plusieurs séries de tableaux qui témoignent de son talent et de sa créativité. Parmi ces séries, on dénombre « L’Innocence », « Le Cameroun » et « La Femme ».

Chaque série est une exploration approfondie d’un thème spécifique et les tableaux qui les composent sont autant de fenêtres ouvertes sur l’âme et l’imaginaire de l’artiste : « Il y’a des œuvres qui me prennent peu de temps comme une semaine, quelques jours. Il y’en a d’autres qui me prennent des mois voir, un an, deux à trois ans.

Ceci dépend de ce que je recherche. Ma source d’inspiration provient de ce que le client demande que fasse, je mets de mon mien , ce qui me vient à l’esprit pour traduire ce que le client souhaite.», explique t-il.

UN STYLE REALISTE

« Le Photographe Manuel » travaille de manière réaliste, cherchant à capturer l’essence de ses sujets avec précision et détail. Ses tableaux signés « NEW »(abréviation du nom de l’auteur), sont des représentations fidèles de la réalité, mais ils sont également imprégnés d’une profonde émotion et d’une sensibilité qui les rendent uniques.

« Je pratique le dessin depuis mon bas âge. Pendant douze ans, j’ai fait un apprentissage tout seul en autodidacte de dessin mais j’avais ce don en moi dont je me suis découvert et que j’ai développé. En l’an 2000, je me rends compte d’un désir de m’exprimer désormais plus que par cela.

En général, je m’intéresse à la société, autour de moi, et à l’être humain profondément dans toutes ses contradictions, disparité sociale que nous connaissons et surtout le rapport que l’individu a avec le monde. Ce qui fait que mon travail est beaucoup axé sur les paramètres à la sociologiques et anthropologiques », compte le « photographe manuel ».

LES DIFFICULTES DU METIER

Les difficultés sont présentes dans l’exercice du métier de peintre : « Depuis que je fais ce métier l’une des phrases qui revient très souvent c’est que si j’étais ailleurs, surtout en occident, je serai mieux loti financièrement, matériellement pour dire qu’effectivement, ce n’est pas évident de s’en sortir parcequ’on a peu de personnes qui s’intéressent à ce que nous faisions de manière à pouvoir acquérir nos œuvres.

C’est vrai, c’est un plaisir, c’est de la passion qu’on y met mais lorsque l’œuvre sort parceque qu’elle est louée, soit achetée ou exposée et que derrière cette exposition, ça génère du cash flow, ça permet de s’en sortir mais lorsque ce n’est pas toujours le cas, il faut parfois trainer pendant des mois, ce n’est pas évident. La principale difficulté c’est donc de pouvoir écouler ses œuvres, trouver dans un public des gens qui sont en capacité de les acquérir à un prix intéressant », déplore le peintre.

SUGGESTIONS

Pour éradiquer cette principale difficulté, une piste de solution : « L’une des choses qui peuvent être faites et que je suggère est que l’Etat se constitue de manière globale pour se mobiliser en acquisition des œuvres. Ça fera non seule une circulation de biens artistiques mais également des transactions financières interressantes », suggère le cinquantenaire.

 

LES AVANTAGES DU METIER

Une grille tarifaire est fixée pour les œuvres de l’artiste. Selon ce dernier, le métier nourrit son homme : « 50f, le cm². Ça veut dire que pour une œuvre de 100cm sur 100cm, ça fait 10.000cm², ça fait autour de 500.000f. Il y’en a qui lorsqu’il entende cela, ils poussent des cris, à moi de leurs dire que si on va regarder ce que certains dépensent pour des choses qui ont de l’importance pour eux, tout comme le patrimoine qu’on apprécie par ailleurs, ce n’est pas jeter de l’argent par la fenêtre. C’est de ça que je vis essentiellement.

Ce n’est peut-être pas à la hauteur de ce que je souhaiterais mais je parviens de telles en temps à obtenir des revenus sur les projets sur lesquels je travaille », dit l’Artiste.

MESSAGE AUX JEUNES APPRENANTS

Un travail, un trésor : « Il faut beaucoup s’armer de patience, aimer ce qu’on fait, travailler cet art. Picasso jusqu’à mort était encore entrain de chercher des choses, je n’imagine pas un jeune d’une vingtaine d’années parler de démarche artistique en l’espace de 10, de 5 ans, ça se construit et donc, un faut assez travailler.

C’est le travail et la répétition qui permettent de développer véritablement don art et son talent qui s’imposent aux yeux du monde», conseille le Dessinateur.

UNE EXPOSITION A NE PAS MANQUER

L’exposition du peintre à la maison du politicien NKOM est un événement artistique à ne pas manquer. Les visiteurs pourront découvrir des œuvres uniques et innovantes, et ils auront l’occasion de rencontrer l’artiste et de discuter avec lui de son processus créatif et de ses inspirations.

En visitant cette exposition, les amateurs d’art pourront découvrir de nouvelles perspectives et de nouvelles façons de voir le monde, et ils seront certainement impressionnés par la créativité et le talent du Peintre, du Photographe Manuel, du Dessinateur, du Designer, de NEW.

Grâce Epoune

75 / 100 Score SEO

🎥 Suivez-nous sur YouTube !

👁️ Cet article a été vu 25 vues

À propos Berdiane Tchoubou

Laisser un commentaire