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Présidentielle 2025 : Akeré Muna déclare sa candidature ?

L’annonce était attendue par ses partisans. Akere Muna, avocat de renom, ancien bâtonnier du Cameroun et figure de la lutte contre la corruption, a officiellement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.

Après une première tentative en 2018 où il s’était rallié à Maurice Kamto dans les derniers jours de la campagne, Muna revient cette fois avec une stratégie renouvelée et une ambition affirmée : incarner l’alternative crédible face au régime de Paul Biya.

Un candidat expérimenté et engagé

Fils de l’ancien vice-président du Cameroun, Salomon Tandeng Muna, Akere a toujours baigné dans les cercles du pouvoir. Son parcours académique et professionnel impressionne : avocat international, ancien président de l’Ordre des avocats du Cameroun, et ancien vice-président de Transparency International. Son engagement dans la lutte contre la corruption lui a valu le respect d’une partie de la population, mais aussi des inimitiés dans les hautes sphères de l’État.

Lors de la présidentielle de 2018, Muna s’était imposé comme une voix dissidente du système en prônant un changement institutionnel profond. Son retrait en faveur de Maurice Kamto avait suscité des débats, certains y voyant une preuve de son sens du compromis, d’autres une incapacité à aller au bout de ses ambitions.

Une nouvelle stratégie pour 2025

Contrairement à 2018, Akere Muna semble déterminé à mener sa campagne jusqu’au bout cette fois-ci. Dans son discours d’annonce, il a insisté sur la nécessité d’un renouvellement démocratique au Cameroun. «Notre pays a besoin d’un leadership intègre, transparent et soucieux du bien-être de tous les citoyens. Il est temps de tourner la page et de bâtir un Cameroun où la justice et la bonne gouvernance prévalent », a-t-il déclaré.

Son programme s’articule autour de plusieurs axes :

Lutte contre la corruption : Renforcement des institutions de contrôle et sanctions sévères contre les détournements de fonds publics.

Réforme du système électoral : Garantir des élections libres et transparentes avec une Commission électorale véritablement indépendante.

Décentralisation effective : Donner plus d’autonomie aux régions pour un développement local accéléré.

Relance économique : Encourager l’innovation et l’entrepreneuriat en facilitant l’accès au financement pour les jeunes et les PME.

Un défi de taille face à un système verrouillé

Si sa candidature suscite de l’enthousiasme chez certains Camerounais, notamment dans les milieux intellectuels et de la diaspora, elle fait face à des obstacles majeurs. Le système électoral, critiqué pour son manque de transparence, demeure un frein à une véritable alternance démocratique. De plus, le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore annoncé s’il se représenterait, mais son parti, le RDPC, reste un mastodonte politique difficile à détrôner.

Akere Muna devra également convaincre l’opposition de s’unir derrière une candidature unique pour maximiser les chances d’une alternance. Les divisions internes entre les figures de l’opposition, notamment Maurice Kamto et Cabral Libii, pourraient compliquer cette dynamique.

Vers une campagne décisive

À huit mois du scrutin, la candidature d’Akere Muna relance le débat sur l’avenir politique du Cameroun. Sa stature internationale, son expérience et son engagement en faveur de la bonne gouvernance sont des atouts indéniables. Cependant, le défi reste immense face à un régime solidement ancré.

Les prochaines semaines seront cruciales pour Muna et son équipe de campagne. Parviendra-t-il à fédérer une large coalition et à imposer son projet de réforme face à un système rigide ? L’élection présidentielle de 2025 s’annonce d’ores et déjà comme un moment clé pour l’avenir du Cameroun.

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À propos Berdiane Tchoubou

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