Présidentielle 2025 : Atanga Nji « ceux qui vont tenter de perturber ce processus je crois qu’ils vont regretter ».
Le ministre de l’administration territoriale a indexé deux leaders de partis de l’opposition, lors de la conférence des gouverneurs qui se tient depuis le 03 juillet 2024 à Yaoundé. La réaction de certains n’a pas tardé.
Le ministre de l’administration territoriale donne le ton des prochaines échéances électorales. Dans un ton ferme Paul Atanga Nji affirme que « les élections quand elles seront organisées, ceux qui vont tenter de perturber ce processus je crois qu’ils vont regretter d’avoir même pensé dans leur vie entrer dans le jeu politique ».
Kamto recadré
Des mises en gardes, adressées aux adversaires politiques et concurrents de Paul Biya dans la course à la présidentielle à venir. Paul Atangana Nji ne compte pas leur faire de cadeau. Première cible, Maurice Kamto. Visiblement décidé à clore le débat au sujet d’une éventuelle candidature, le Minat sort les archives, projetée dans la salle de conférence, une vidéo du leader du Mrc dans laquelle il déclare son parti forfait pour le double scrutin de 2020, il sera pris au mot.
Une posture irresponsable, un comportement anti républicain, un acte de défiance selon les termes employés par le Minat, l’épisode de 2020 semble lui être resté en travers de la gorge, et les récentes sorties de l’opposant n’ont rien arrangé. « Il y en a qui travaille pour la paix, il y en a qui travaille pour la tranquillité, mais il y en a qui prêche pour le chaos et le désordre ».
Cabral et Nitcheu dans le collimateur
Autre détracteurs dans le viseur, Cabral Libii et Jean Michel Nintcheu dont les cas sont cités comme des contre exemples. « Il y a deux députés qui sont dans le collimateur des autorités administratives. Je vais être clair, que ces députés n’ont qu’à bien se tenir »
Sur un ton sarcastique, Paul Atangana Nji les met également en garde contre toute attitude conspirationniste, ils feront face a la rigueur de la loi. «Les acteurs politiques et sociaux doivent mener leurs activités dans le strict respect des lois de la république. Nous devons éviter les excès verbaux, les mots d’ordre irresponsables, les discours haineux, la surenchère politique, qui sont de facteurs à risque pouvant semer les germes de la déstabilisation»
Son recadrage va aussi à l’endroit des patrons de presse convoqués exceptionnellement à ces travaux. Ils devront encadrer La conduite des émissions de débat sur leurs antennes, les critiques, écarts de langage et outrages à l’égard du Président de la République ne seront pas tolérés.
« Le trou devient de plus en plus large, quand vous tombez dans votre propre trou, l’autorité administrative s’il verse la terre va vous voir souffrir avant de mourir. Nous sommes des chrétiens on n’aime pas voir les gens souffrir. On va mettre le ciment une fois comme ça on vous oublie »
Pour les élections ce sera donc tolérance zero. Le décor est campé, les instruments juridiques convoqués et les acteurs sensibilisés pour des élections qui on l’espère, ne seront pas de braise.
« Buzz futiles »
L’un des leaders indexés a fait tôt de réagir. Cabral Libii, président du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale), sur son compte X demande à ses concitoyens de faire « Attention aux Buzz futiles ». Il a joute que « Le seul but de ces diversions est de vous faire oublier que le changement commence dans 8 mois avec les législatives et municipales qui se tiendront en février 2025. ».