Deux jours après la présidentielle, la scène politique camerounaise se transforme en champ de communiqués. Entre autoproclamation, dénonciations d’irrégularités et appels au calme, les positions s’entrechoquent. Le RDPC, l’UDC, l’UNDP et Akere Muna livrent chacun leur lecture d’un scrutin désormais sous l’œil du Conseil constitutionnel, seul habilité à proclamer les résultats officiels.
Dans un communiqué signé du Pr Jacques Fame Ndongo, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) a réagi avec vigueur à l’autoproclamation d’Issa Tchiroma Bakary. Le parti au pouvoir parle d’un “canular ignominieux” et accuse certains candidats de vouloir usurper les prérogatives du Conseil constitutionnel en diffusant des “chiffres préfabriqués”.
Le RDPC appelle ses militants à la calme, la vigilance et la sérénité, tout en réaffirmant sa confiance dans le processus légal et la légitimité des institutions.
L’UDC dénonce un “dysfonctionnement structurel du système électoral”
Du côté de l’opposition, le ton est tout aussi tranché. L’Union Démocratique du Cameroun (UDC), par la voix de sa présidente Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, dénonce de graves irrégularités : des bureaux de vote fictifs, des inscriptions douteuses, des bourrages d’urnes et une impartialité administrative compromise.
Dans son communiqué, l’UDC appelle à une refonte profonde et consensuelle du Code électoral, à la publication authentifiée des procès-verbaux, et à la mise en place d’un véritable dialogue électoral. “Parler d’élections libres et crédibles relève de la fiction”, peut-on y lire.
Akere Muna salue “une nouvelle aurore” et appelle à la responsabilité
Dans un message au ton apaisé, Akere T. Muna évoque un moment historique et une “nouvelle aurore” pour le Cameroun.
Il appelle les institutions à honorer la volonté du peuple et le président sortant à respecter le verdict des urnes avec dignité.
“La mesure ultime de votre héritage ne sera pas écrite par les années où vous avez gouverné, mais par la sagesse avec laquelle vous écoutez la voix du peuple”, écrit-il.
Akere Muna prône la paix, la cohésion nationale et la maturité démocratique, invitant les candidats à se rallier au respect du verdict électoral.
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Une scène politique polarisée en attente du verdict constitutionnel
Entre autoproclamations, dénonciations, félicitations et appels à la paix, le paysage politique camerounais reste fragmenté.
Tous les regards se tournent désormais vers le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à proclamer les résultats définitifs du scrutin du 12 octobre 2025. Dans l’attente de ce verdict,les appels au calme et à la responsabilité se multiplient, pour préserver la paix sociale et la stabilité politique.
