Le paysage politique camerounais continue d’être marqué par des repositionnements stratégiques à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
Lors d’une audience accordée le 31 janvier par le ministre de l’Administration territoriale (MINAT) aux différentes factions de plusieurs partis politiques, des déclarations fortes ont été faites en faveur du président Paul Biya.
Des soutiens de plus à Paul Biya
Robert Kona, invité en tant que président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a officiellement exprimé son soutien au chef de l’État : « Aujourd’hui, nous croyons que nous avons tous suivi, nous avons tous vu et nous croyons que la victoire est pour notre candidat, Son Excellence Paul Biya, en 2025. »
Dans le même élan, l’Union des Populations du Cameroun (UPC), représentée par Robert Bapooh Lipot, a justifié son appui en soulignant le contexte international incertain : « Nous avons la ferme conviction que, dans un contexte international très mouvementé, le président Paul Biya est le seul à remplir toutes les conditions nécessaires pour sauvegarder l’unité et la souveraineté du peuple camerounais. »
Le Mouvement pour la Défense de la République (MDR), par la voix de son président, Daïssala Tigana Tassi, a quant à lui rappelé l’alliance de longue date entre son parti et le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) : « Le MDR, c’était une évidence. Nous sommes le premier allié du RDPC. Nous avons, comme vous le savez tous, toujours soutenu le président Paul Biya. Nous pensons qu’aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire qu’il poursuive cette route au regard de la situation que nous vivons tant sur le plan national qu’international. »
Défections au sein du PCRN
Toutefois, cette rencontre a également été marquée par des dissensions internes au sein du PCRN. Les maires de Makak et de Matomb ont annoncé leur démission du parti. Hubert Fils Nyobe, ancien maire de Makak, a déclaré avec fermeté : « Nous venons de déclarer de manière solennelle que nous ne faisons plus partie du PCRN et il y a un certain nombre d’actes qui seront posés, et vous serez au courant. »
Ces départs marquent un tournant pour le PCRN, qui semble traverser une période de turbulences alors que son représentant a cette conférence affiche désormais une proximité avec le pouvoir en place.
Vers une présidentielle sous tension?
Ces prises de position démontrent un ralliement accru autour de Paul Biya à l’approche de l’élection de 2025. Dans un contexte politique où les tensions sont palpables, ces déclarations de soutien pourraient peser sur l’équilibre des forces en présence. Reste à voir comment évolueront les dynamiques politiques dans les prochains mois.