Dans un communiqué rendu public ce 14 octobre, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) réagit avec fermeté à l’autoproclamation d’un candidat à la présidentielle du 12 octobre. Le parti au pouvoir parle de « chiffres préfabriqués » et d’un « grotesque canular », tout en rappelant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats officiels.
Le ton est sans équivoque. Dans son communiqué signé parJacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du Comité central, le RDPC dénonce une usurpation des prérogatives du Conseil constitutionnel par un candidat qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin.
Le parti parle d’une « forfaiture inadmissible dans un État de droit », et rappelle que les résultats électoraux sont consignés dans les procès-verbaux de plus de 31 000 bureaux de vote, signés par les représentants des différents partis.
« Ce candidat peut-il présenter les procès-verbaux signés par tous les mandataires des partis, y compris les siens ? », interroge le communiqué.
Pour le RDPC, toute tentative de substitution aux institutions légales constitue un acte de mépris envers la loi électorale et une atteinte à la démocratie.
Le parti dénonce un “viol massif des consciences”
Le communiqué va plus loin en évoquant un “viol massif des consciences”, accusant certains acteurs politiques et médias d’avoir relayé des faux résultats avant la proclamation officielle par le Conseil constitutionnel.
Le RDPC affirme avoir anticipé cette “escroquerie politique”, qu’il qualifie de stratagème farcesque visant à manipuler l’opinion publique.
« Certains médias internationaux à la notoriété établie ont relayé ces chiffres sans la moindre vérification », déplore le parti, appelant à un retour à la rigueur journalistique et à la critique des sources.
Appel à la sérénité et à la légalité
Refusant toute provocation, le RDPC se présente comme un parti légaliste et responsable. Il affirme attendre “sereinement” les résultats officiels, qui seront proclamés par le Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à le faire.
« Le RDPC ne cédera ni au piège, ni aux manœuvres politiciennes. Il attend les résultats officiels, conformément aux normes républicaines et à la loi », précise le texte.
Le parti rappelle l’article 40 de la loi du 21 avril 2004, qui confère au Conseil constitutionnel la compétence exclusive pour proclamer les résultats de l’élection présidentielle.
“Calme, sérénité, vigilance” : le mot d’ordre du RDPC
Le communiqué se conclut sur un appel à la paix et à la discipline militante. Le Secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, invite les militants, sympathisants et alliés du parti à demeurer calmes, sereins et vigilants, dans l’attente de l’annonce des résultats officiels.
Le RDPC insiste sur la nécessité de préserver l’unité nationale, la démocratie apaisée et la paix, en respectant le cadre institutionnel du processus électoral.
Voici le communiqué du RDPC


