Casernes, consulats et confusion : le parti de Joshua Osih met ELECAM face à ses responsabilités.
À la veille du grand rendez-vous électoral du 12 octobre 2025, le Social Democratic Front (SDF) sort du silence. Dans une correspondance adressée à ELECAM, le parti de Joshua Osih dénonce de graves irrégularités dans l’organisation du vote, qu’il estime contraires aux dispositions du Code électoral.
Le ton est grave, la vigilance totale : pour le SDF, la transparence du scrutin est déjà compromise.
Selon le parti d’opposition, certains bureaux de vote sont encore localisés dans des casernes militaires, en contradiction flagrante avec l’article 96 (alinéa 4) du Code électoral, qui impose que « tout bureau de vote se situe dans un lieu public ou ouvert au public ». Le SDF y voit une entrave à la liberté du vote et une source d’intimidation potentielle pour les électeurs civils.
« Ces bureaux doivent être immédiatement relocalisés pour garantir un scrutin libre et transparent », insiste la formation politique, qui redoute une « militarisation du vote ».
Vote à l’étranger : le SDF dénonce une dérive diplomatique
Autre point de tension : le vote des Camerounais de la diaspora.
Le SDF accuse certains ambassadeurs de s’ériger en représentants d’ELECAM en déplaçant les bureaux de vote hors des ambassades et consulats, en violation de l’article 272 (alinéa 3) du Code électoral.
Le parti estime que ces manœuvres exposent le processus à des influences extérieures et placent les opérations électorales « sous la dépendance d’un État étranger ».
Selon la plainte adressée à ELECAM, le maintien de ces bureaux dans des lieux non autorisés rendrait nul le vote des Camerounais de l’étranger.
LIRE AUSSI : https://k-news24.com/presidentielle-2025-le-sdf-annonce-avoir-deploye-31-000-agents-electoraux-a-travers-le-cameroun/
Un appel à un sursaut démocratique
Pour le SDF, il ne s’agit pas d’un simple rappel juridique, mais d’un appel au respect des règles du jeu démocratique.
Le parti enjoint ELECAM à corriger ces irrégularités avant le 12 octobre, afin de restaurer la confiance du corps électoral et éviter toute contestation post-électorale.
« Le Cameroun mérite une élection crédible, loin des soupçons et des interférences », conclut le parti de Joshua Osih.

