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Présidentielle en Tunisie : trois candidats en course!

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Présidentielle en Tunisie : trois candidats en course! Actualité en Tunisie

Les trois candidats à l'élection présidentielle en Tunisie en 2024

 Kaïs Saïed, Zouhair Magzhaoui et Ayach Zammel sont les trois candidats dont la commission électorale a validé les candidatures ce jour. Ils sont autorisées à concourir à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre. Elle a exclu définitivement trois autres postulants dont la candidature avait été réintégrée par la justice la semaine dernière.

La liste définitive est désormais connue. L’autorité électorale en Tunisie a décidé lundi 2 septembre de ne retenir que trois candidats à la présidentielle du 6 octobre, finalement, seuls trois candidats sont en lice pour l’élection présidentielle : le président sortant Kais Saïed, Zouhair Maghzaoui, ancien député d’un parti panarabe et qui a longtemps soutenu Saïed, et Ayachi Zammel, un industriel à la tête d’un petit parti libéral. La situation se complique encore pour Zammel, qui a été interpellé le matin même pour des soupçons de faux parrainages. Autant dire que l’étau se resserre en Tunisie.

L’annonce a été une douche froide. Quand l’ISIE a annoncé sa décision, les quelques protestataires rassemblés devant ses locaux ont affiché des visages abattus. Pour comprendre ce désarroi, il faut rappeler que la semaine dernière a été marquée par des rebondissements inattendus en Tunisie. À la surprise générale, le tribunal administratif, composé de 27 juges, avait validé trois candidatures supplémentaires. Ces candidatures n’étaient pas anodines, notamment celle de Mondher Zenaidi, plusieurs fois ministre sous Ben Ali, considéré par de nombreux analystes politiques comme une menace potentielle pour Kais Saïed, l’actuel président tunisien.

Colère face aux décisions du tribunal

Ce retournement de situation a suscité de vives réactions, car les spécialistes du droit ont insisté ces derniers jours sur le fait que les décisions du tribunal administratif sont définitives et irrévocables. Cependant, l’ISIE a choisi de ne pas tenir compte de ces avis, estimant être la seule autorité compétente pour garantir le bon déroulement des élections. L’ISIE a également déclaré ne pas avoir reçu de copies des jugements du tribunal administratif, ce qui a alimenté les soupçons.

Cette décision a relancé les critiques envers l’ISIE. Cette instance est accusée par certains, à l’instar de Kamel Jendoubi, ancien président de l’instance après la révolution, d’être influencée par le pouvoir en place à Carthage. Cette décision a relancé les critiques envers l’ISIE. Cette instance est accusée par certains, à l’instar de Kamel Jendoubi, ancien président de l’instance après la révolution, d’être influencée par le pouvoir en place à Carthage.

Samedi dernier, 26 ONG tunisiennes et internationales et près de 200 personnalités, parmi lesquelles de nombreux juristes, avaient appelé dans une pétition l’Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif, en soulignant qu’elles étaient “exécutoires et ne pouvaient être contestées”.

Berdiane TCHOUBOU

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