Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo passe de 7075 francs congolais à 14500 FC suite à une décision du gouvernement.
Une annonce faite le 2 janvier par le ministre du travail et de l’emploi, Ephraim Akwakwa. Un réajustement qui tombe à point nommé pour les congolais. Cette décision prend effet à partir de février 2025. Une réponse à des multiple multiples menés depuis octobre entre le ministère du travail, les organisations professionnelles des employeurs et les représentants des travailleurs.
Cette réforme vise à offrir une meilleure protection sociale aux travailleurs congolais, en particulier dans un pays où plus de 60 % de la population est âgée de moins de 18 ans. « Il s’agit d’un acte réglementaire dont l’application est obligatoire. L’inspection générale du travail veillera à son respect », a affirmé le ministre Akwakwa, soulignant la fermeté de l’État face à d’éventuels contrevenants.
La signature par le ministre du travail et de l’Emploi, Ephraim Akwakwa, d’un arrêté portant ajustement du SMIG à 14 500 francs congolais pourra ainsi acter la hausse de salaire. En effet, l’article 2 de l’arrêté, indique que le « taux journalier du SMIG ajusté sera majoré d’au moins 3 % par année entière de service ininterrompu effectuée par le travailleur dans une même entreprise ».
Selon la Banque mondiale, en 2024, environ 73,5 % des Congolais vivaient avec moins de 2,15 dollars par jour. Selon la même source, environ une personne sur six qui vit dans une extrême pauvreté en Afrique subsaharienne habite en RDC selon l’institution. Ainsi, cette décision prise vise à offrir une réponse concrète à l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs congolais. Pour Al Kitenge, économiste congolais, « cela permettra qu’une certaine masse monétaire soit en mesure d’être déversée dans l’économie . Cependant, l’économie congolaise est largement extravertie ca veut dire qu’en faite ça va se déverser sur le marché de change ou les gens vont aller chercher des devises pour être en mesure d’importer des biens et donc financé le travail dans les pays d’origine des biens ».