La cérémonie officielle marquant la commémoration de la 18e Journée mondiale de lutte contre le paludisme s’est tenue le vendredi 25 avril dernier, à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé, en présence de M. EYENGA NDJOMO Elysée Amour II, Conseiller technique numéro 1 au Minsanté, représentant personnel du Ministre de la Santé publique.
Le Cameroun a célébré, de concert avec la communauté internationale, la 18e édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, sous le thème « Réinvestir, réimaginer et réinventer nos efforts communs pour mettre fin au paludisme ». Selon les chiffres révélés par le Programme National de Lutte contre le Paludisme, le pays a enregistré près de 3 millions de cas en 2024, une légère baisse par rapport à 2023. Cette diminution, particulièrement chez les femmes enceintes, est le fruit de plusieurs initiatives telles que l’utilisation accrue des moustiquaires imprégnées, le traitement préventif intermittent et la chimio-prévention saisonnière dans le Nord du pays.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a pris des mesures importantes pour limiter les dégâts liés à cette maladie, notamment l’introduction du vaccin antipaludique dans le PEV de routine dans 42 districts sanitaires pilotes, la gratuité du traitement pour les enfants de moins de cinq ans et la subvention des soins pour les femmes enceintes dans le cadre de la Couverture Santé Universelle (CSU).
Malgré ces progrès, plus de 2 000 décès ont été rapportés en 2024, dont une majorité d’enfants en bas âge. Le Conseiller Technique a souligné que ces chiffres, bien qu’encourageants, restent préoccupants et a appelé à intensifier les efforts pour éradiquer définitivement cette maladie. C’est ainsi qu’il déclare : « Ces chiffres, encourageants par les progrès qu’ils révèlent, restent tout de même préoccupants ».
Ainsi, pour relever les défis qui perdurent, le Gouvernement mise sur une approche intersectorielle. Par ailleurs, un Comité Interministériel de coordination a été mis en place en décembre 2024 pour fédérer les efforts autour de la Déclaration de Yaoundé, signée lors de la conférence ministérielle sur le paludisme, tenue en mars 2024 dans la capitale camerounaise.
De plus, la Première Dame, Madame Chantal BIYA, a également joué un rôle important dans la lutte contre le paludisme en lançant la campagne nationale « Stop Malaria! », qui a renforcé l’engagement communautaire, notamment en matière d’assainissement et de sensibilisation. Il faut noter que la sensibilisation des agents de santé communautaire est également un atout qu’il faut davantage exploiter, car l’efficacité de ce maillon de la chaîne de lutte n’est plus à démontrer.
Cependant, les défis restent majeurs, notamment l’accès aux médicaments, la résistance aux insecticides et les phénomènes des inondations. Pour les relever, il faudrait renforcer les Soins de Santé Primaires, repenser la réponse en ayant recours aux médicaments plus efficaces, et déployer le vaccin à large échelle.
C’est ainsi qu’au regard de tous ces efforts déployés sur le terrain, le Cameroun pourra vaincre le paludisme. La volonté politique, l’innovation, la solidarité et la responsabilisation citoyenne seront les clés du succès.
Georges potain likeng