Le Vatican entre dans une nouvelle phase de son histoire après l’annonce du décès du pape François, survenu ce matin à 7h35. C’est depuis la chapelle de la Domus Santa Marta, résidence du souverain pontife, que le cardinal Kevin Farrell, camerlingue de la Sainte Église romaine, a confirmé la nouvelle dans une déclaration solennelle : « L’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. »
Au-delà de l’émotion, c’est désormais le temps de la transition pour l’Église catholique. À 77 ans, le cardinal Farrell est appelé à assurer la gestion des affaires courantes du Vatican en tant que pape « par intérim », une fonction strictement administrative prévue par le droit canon en période de vacance du siège apostolique.
Un parcours ancré dans la mission et la gouvernance
Ordonné prêtre en 1978, Kevin Farrell commence son vatican chez les Légionnaires du Christ avant de poursuivre son engagement pastoral au Mexique et aux États-Unis. Après son incardination à l’archidiocèse de Washington en 1984, il gravit les échelons jusqu’à devenir évêque auxiliaire en 2001, puis évêque de Dallas en 2007. Il y assume diverses fonctions de leadership, notamment à l’université de Dallas et au sein de la Papal Foundation.
En 2016, le pape François lui confie la direction du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, organe majeur de la Curie romaine chargé de promouvoir la place des laïcs et de soutenir la cellule familiale selon l’enseignement de l’Église.
Une mission de continuité, sans pouvoir décisionnel
En tant que camerlingue, le cardinal Farrell ne dispose pas des pleins pouvoirs du pape. Sa mission se limite à la gestion quotidienne du Saint-Siège, sans possibilité de prendre des décisions ayant un impact durable ou de nommer des responsables ecclésiastiques. Il aura toutefois la lourde tâche d’organiser les étapes protocolaires suivant le décès du souverain pontife : exposition de la dépouille, inhumation, puis préparation du conclave.
C’est lui qui convoquera les « congrégations » de cardinaux, réunions préliminaires au conclave. Ce dernier devra s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour suivant le décès du pape. La date exacte de l’inhumation, qui doit intervenir entre le quatrième et le sixième jour après la mort, sera également fixée avec l’accord de ces congrégations.
Vers une nouvelle ère
Alors que les cloches des églises de Rome ont résonné en hommage au pape défunt, les regards se tournent désormais vers le conclave à venir. L’Église catholique se prépare à élire un nouveau chef spirituel, dans un monde en mutation, avec pour héritage l’engagement du pape François en faveur des plus pauvres, de la justice sociale et d’une Église proche du peuple.
Le cardinal Farrell, homme d’expérience au profil international, assure l’intérim dans l’attente d’une nouvelle voix pour guider plus d’un milliard de fidèles à travers le monde.