Vacances Tic 2023 : carton rouge aux discours de haine
Sur la thématique « les jeunes, remparts contre la propagation des discours de haine et acteurs exemplaires de la promotion du vivre-ensemble », monsieur Arouna Mfenjou, a entretenu les moniteurs sur la problématique des discours de haine en ligne.
Organisé par le Ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) du Cameroun, M. Arouna a été associé à cette formation,en partageant avec les apprenants les astuces pour mener à bien leurs activités sur le terrain.
Dans son exposé sensibilisateur, il a pu faire ressortir les conséquences des propos haineux en ligne. Selon l’orateur, « les discours de haine en ligne sont un problème grave au Cameroun. Ils sont utilisés pour répandre la haine et la discrimination à l’encontre d’individus et de groupes sur la base de leur appartenance ethnique, de leur religion, de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou d’autres caractéristiques. Et cela peut avoir un certain nombre de conséquences négatives, notamment : l’incitation à la violence : les discours de haine en ligne peuvent inciter à la violence contre les groupes cible. On l’a vu dans le contexte de la crise anglophone au Cameroun, où le discours de haine en ligne a été utilisé pour alimenter la violence entre les groupes sociaux. Créer un climat de peur: le discours de haine en ligne peut créer un climat de peur et d’intimidation pour les groupes cibles. Cela peut les empêcher de participer à la vie publique ou d’exprimer librement leurs opinions. Nuire aux relations entre les individus et les groupes. Cela peut rendre difficile l’instauration de la confiance et de la coopération entre les différentes communautés. Nuire à la cohésion sociale et à l’unité. Cela peut conduire à des troubles sociaux et à des conflits ».
Il est donc important de se mettre ensemble pour lutter contre ces discours de haine au Cameroun. Et pour cela, il faudrait : « dénoncer si un tel discours est vu sur la plateforme sur . Éduquer les autres sur les dangers. Promouvoir la tolérance et la compréhension: nous devons promouvoir la tolérance et la compréhension entre les différents groupes au Cameroun », a-t-il indiqué.
Chaque utilisateur des réseaux sociaux peut en effet le constater : les propos haineux sont devenus monnaie courante sur les plateformes, de sorte qu’il y a aujourd’hui une véritable banalisation des contenus haineux sur Internet. Et cela impacte fortement la jeunesse.
Il faut dire que, face à la recrudescence de propos haineux constatée sur Internet, le législateur doit prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de la protection et du respect de chacun sur Internet. C’est pourquoi le Gouvernement a confié cette tâche au Minpostel, au Ministère de la communication (Mincom) et à la communauté éducative dans le but de proposer des mesures concrètes pour lutter aujourd’hui efficacement contre ces délits sur Internet, à travers les dispositifs déjà disponibles.
Comme chacun peut le constater, notre société voit une exacerbation des propos haineux. Quels sont les signes concrets montrant la responsabilité d’Internet et des réseaux sociaux dans cette propagation haineuse ?
