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Concours d’entrée à l’Emia : Du Rififi après les résultats.

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Concours d'entrée à l'Emia : Du Rififi après les résultats. Actualité du Cameroun

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Du Rififi après la publication des résultats du concours d’entrée à l’Ecole militaire inter armées, session 2024.  Si du côté des admis, c’est les youyous, du côté de certains observateurs de la scène publique, il y a comme un lézard. Des voix s’élèvent pour dénoncer un processus de sélection entaché de favoritisme, où les candidats de certaines régions auraient été privilégiés, au  mépris de la « logique de l’équilibre régional »

Les résultats qui font jaser, les voici. Des listes ayant reçu visa de la présidence de la république, et signées du ministre délégué à la présidence chargé de la défense, datées du 10juillet 2024. Marquées en noir sur blanc sur ces pages, les noms des 526 admis à la prestigieuse Ecole militaire inter armée. Constat fait par certains observateurs en défilant ces lignes, près de 450 patronymes, ayant la même coloration ethnique. Question, les quotas qui doivent être affectés à chaque région comme définis dans la loi dite de l’équilibre régional, ont ils vraiment été respectés ?

« Le président Biya est du sud, la deuxième personnalité du pays est de l’ouest, la troisième personnalité est du nord, la quatrième personnalité est anglophone. Le favoritisme est devenu une arme politique dirigée contre celui qui les nomme même » déclare Saint Eloi Bidoung, homme politique.

Remise au goût du jour quasi systématiquement après la publication de résultats aux concours administratifs ces dernières années, d’aucuns décrient une loi désuète, ou du moins, d’une application à géométrie variable

« Ce ne sont pas seulement les Beti qui détiennent les leviers du pouvoir au Cameroun. C’est tous les représentants de chaque région on assiste seulement à une reproduction sociale d’une certaine élite qui décide simplement d’appliquer les lois quand ça l’arrange et de ne pas l’appliquer quand ça ne l’arrange pas » analyse Stéphane Mendounga, analyste.

Autre interrogation, l’équilibre régional dans ses effets pervers, serait il entrain de constituer une élite technocratique spécifique à chaque région? Question à mille inconnues.

Jeanice K

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