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Fecafoot-Marc Brys : le match retour !

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Renvoi de Marc Brys : la Fecafoot dément ! Actualité Cameroun

A droite Marc Brys, selectionneur des lions indomptables. A Gauche Samuel Eto'o, président de la Fecafoot

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Dans une récente lettre d’explication adressé au secrétaire général de la fédération camerounaise de football , le nouveau entraîneur des lions indomptables Marc Brys répond durement à l’Instance faîtière du football camerounais.

La FECAFOOT a adressé le 19 Août dernier, une demande d’explication à l’entraîneur-sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys, suite à une interview parue dans le journal belge La DH le 17 août 2024. Dans cet entretien, Marc Brys aurait critiqué Samuel Eto’o, déclarant : “Eto’o a réussi comme footballeur, mais pour le reste, il a échoué”. La FECAFOOT, estimant que ces propos compromettent les principes de bonne collaboration et le respect dû à la hiérarchie, a demandé à Marc Brys de s’expliquer dans un délai de 72 heures.

 La réponse du belge ne s’est pas fait attendre. Ce dernier a adressé un courrier ce 21 Août à la Fédération Camerounaise de Football pour s’exprimer par rapport aux faits qui lui sont reprochés : <<Jai bien reçu votre lettre 18 août 2024, concernant la demande d’explication. Avant de repondre, il me plait de rappeler d’abord, ce qu’avait dit en 2019. Monsieur Samuel ETO’O lors d’une interview accordée à Radio France Internationale à Alain FOKA: « au football si tu travailles bien, si tu as ton idée claire, tu analyses bien tes adversaires et surtout tu joues sur tes qualités, tu as beaucoup de chance d’aller très loin. Et très souvent au Cameroun, on veut des entraineurs béni oui-oui. Vous ne pouvez pas. Si vous voulez un changement, il faut des entraineurs qui vous disent non, qui vous disent je ne veux pas de ça ».

Marc Brys n’a pas mâché ses mots. Il a déclaré ne pas être un “béni oui-oui” et a rappelé qu’il avait accepté son poste avec un esprit de vérité et d’objectivité, des valeurs qui l’ont guidé tout au long de sa carrière : <<Je ne suis donc pas un « béni oui-oui » et c’est dans cette logique de vérité et d’objectivité, que j’ai accepté le poste d’entraîneur-sélectionneur que m’a confié l’Etat du Cameroun et pour laquelle vous la FECAFOOT, vous êtes l’organe utilisateur. Ces valeurs m’ont toujours guidé durant toute ma carrière, et j’étais convaincu que je serai compris par la FECAFOOT. Grande a été ma surprise de recevoir votre courrier, alors que, je me serais attendu à recevoir des propositions relatives à l’organisation des prochaines rencontres, à la publication de la liste des joueurs convoqués, et les mesures prises pour nous éviter les cauchemars de la dernière fois. Et en aucune fois, je n’ai pas vu la FECAFOOT condamner les agressions dont j’ai été victime et les insultes de toute nature contre ma personne et ma famille.>>

Le coach a également exprimé son mécontentement face à l’absence de réaction de la FECAFOOT suite aux agressions verbales et physiques qu’il a subies à Luanda, de la part de Benoît Angbwa et Thierry Ndoh, ainsi qu’à la tentative d’expulsion du bus de l’équipe nationale par le Dr Fotso. <<Monsieur le Secrétaire Général, je vous rappelle donc ces quelques faits qui m’ont marqué lors du premier regroupement de la sélection nationale qui a été tumultueux comme vous le savez. Lors de ces séjours à Yaoundé et à Luanda en Angola au mois de mai dernier, j’ai vécu les plus grandes frustrations de ma carrière d’entraîneur. Comment comprendre qu’un entraîneur soit privé du matériel didactique (confiscation des maillots, des ballons, du bus) dans le cadre du déroulement des séances d’entrainement pour un match essentiel relatif aux qualifications pour la Coupe du Monde Canada-Etats-Unis-Mexique 2026 ? Comment comprendre que des personnes je ne connais pas et avec qui je n’ai jamais travaillé se retrouvent dans mes vestiaires le jour du match ? A la veille du match contre l’Angola, comment comprendre que des courriers de menace soient envoyés aux joueurs avec copie à leurs clubs et ce malgré, une victoire écrasante contre le Cap-Vert ?>>

Il poursuit en disant :<< Comment comprendre qu’à notre débarquement à Luanda, j’ai été victime d’agressions verbales de Monsieur Benoit ANGBWA, d’agression physique de Monsieur Thierry NDOH, et que par la suite le Dr FOTSO ait tenté de m’expulser du bus de la sélection nationale lors de notre transbordement à l’hôtel ? Comment croire que pour le même match, la FECAFOOT a refuse d’accrediter mes adjoints, obligeant le gardien titulaire des Lions Indomptables à s’échauffer tout seul ? Quand on sait que pour les spécialistes, il s’agit d’une activité spécifique en vue de la mise en condition du dernier rempart de la sélection nationale. Ce qui est un fait inédit au monde pour une équipe nationale !>>

Pour finir il affirme ne pas être l’ennemi de la Fecafoot et affirme être là uniquement pour le travail et fournir des résultats satisfaisant :<< Monsieur le Secrétaire Général, je ne suis pas l’ennemi de la FECAFOOT. Jamais dans mes propos, je ne cherche à heurter la sensibilité des uns et des autres et telle n’est pas mon intention. Je souhaite être évalué uniquement sur la base de mes résultats et non sur ce que j’ai dit ou sur ce que je n’ai pas dit. J’ai un contrat avec l’Etat du Cameroun et des objectifs m’ont été fixés dans le cadre de la prochaine CAN au Maroc et de la Coupe du Monde 2026. Je reste disposé à travailler en toute confiance avec la FECAFOOT. Seulement, donnez-nous des interlocuteurs polis, courtois, professionnels et nous travaillerons tous ensemble pour faire avancer l’équipe nationale des Lions Indomptables du Cameroun. Pour ma part, je considère que les incidents sont désormais derrière nous et nous devons regarder vers l’avant, pour apporter de nouvelles victoires aux Lions Indomptables et remplir de joie nos millions de supporters au Cameroun et travers le monde.》

Ces échanges tendus entre Marc Brys et la FECAFOOT révèlent des fissures profondes dans la gestion de l’équipe nationale camerounaise. La situation met en lumière les défis que doivent affronter l’entraîneur et son staff dans un environnement marqué par des tensions internes.

Berdiane TCHOUBOU

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