Marche interdite du PCRN à Douala : le parti Dénonce une dérive autoritaire du régime
Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a dénoncé l’interdiction de sa marche prévue le 23 novembre à Douala. Ladite marche était en faveur des femmes victimes de violence.
Dans un communiqué, Madame Hermine Momo, Secrétaire Nationale à la Santé Publique et aux Affaires Sociales du PCRN, a rejeté tous les motifs avancés par l’autorité administrative. « Cette décision, prise sur des bases mensongères et injustifiées, constitue une insulte à la mémoire des femmes mortes suite des violences conjugales et un mépris cruel envers leurs familles, déjà accablées par une douleur indicible », a-t-elle déclaré.
Le PCRN rappelle avoir respecté scrupuleusement les lois de la République en déposant une déclaration de manifestation publique à la Sous-préfecture de Douala 5e le 18 novembre 2024, conformément aux articles 6 et 7 de la Loi n°90/055 du 19 décembre 1990. Le parti dénonce également les accusations fallacieuses du Préfet, qui a affirmé que le PCRN avait distribué des tracts dans la ville de Douala appelant à la marche.
Le Préfet du Wouri a interdit la marche au motif de « risques graves de troubles à l’ordre public ». Cependant, le PCRN y voit la main cachée du régime. « Le PCRN appelle l’opinion publique nationale et internationale à prendre acte de cette dérive autoritaire. Nous dénonçons les pressions exercées par le Ministère de l’Administration Territoriale et les manœuvres orchestrées par le parti État pour réduire au silence une action humaniste et universelle », a déclaré Madame Hermine Momo.
Berdiane TCHOUBOU