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Cameroun – Fotokol : une localité qui vit dans la peur

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Depuis que la secte Boko Haram sévit à l’extrême-Nord, la population de Fotokol vit dans la peur et ne parvient plus à mieux s’épanouir dans ces activités.

Rues pratiquement vides, des animaux presque absent, les espaces cultivables longtemps abandonnés par leur propriétaire, Habitations et véhicules brûlés, impacts de balles, tôles dispersées çà et là. C’est le visage actuel de Fotokol. La peur de mourir s’est installée dans le cœur des habitants. Avec le terrorisme qui s’est implanté dans le département du Logone et Chari.

 « Nous n’avons plus de vie à nous. Nous sommes pris de peur par tout ce qui se passe dans notre localité », témoigne un habitant de Fotokol, à la frontière nigériane, dévastée il y a deux semaines par une attaque meurtrière des islamistes de Boko Haram.

Les coins autrefois mouvementés par les activités commerciales et du trafic sont pratiquement inexistants. Aujourd’hui, les militaires reprennent la vie qui pourtant retrouvait peu à peu son calme.

Ayant approché un professeur exerçant depuis 3 ans dans la ville, la rédaction s’est rendu compte des difficultés auxquelles celui-ci fait face. 

« Je ne parviens pas à me déplacer pour aller prendre mon dû à Kousseri. Ici, je ne vis que dans ma chambre, sans moyen de me divertir. Pas moyen d’être affecté dans une autre zone », s’exprime Richard Darli professeur de mathématiques dans la ville. Plusieurs, comme lui sont dans cette situation et ne peut se rendre dans les bars, restaurants, hôtels et autre pour se divertir.

Il faut rappeler, que la grande mosquée de la ville, a été le théâtre d’un massacre, il y a de cela quelques mois. Criblée d’innombrables impacts de balles et ayant occasionné une trentaine de morts, les lieux de prière sont aujourd’hui peu visités.

Pour de nombreux habitants de cette localité partis il y a de cela 7 ans, le retour est très difficile. Ils se sont fait une autre vie dans des villes loin de la guerre. Certains ont abandonné les études et aujourd’hui vivent dans la tristesse et dans le mental bas.
Joël Godjé Mana

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