Mafia forestière : les vietnamiens dans le marché noir du bois « Tali » selon une enquête de l’agence d’investigation environnementale
Déjà prêt de 3 ans que la forêt camerounaise est illégalement exploitée par les sociétés vietnamiennes, qui continuent sans cesse de se faire des bon chiffres d’affaire, ceci dans un commerce sombre, au détriment des populations locale
Déjà près de 3 ans que la forêt camerounaise est illégalement exploitée par les sociétés vietnamiennes, qui continuent sans cesse de se faire des bon chiffres d’affaire, ceci dans un commerce sombre, au détriment des populations locale.
Au fil du temps et à mesure que le réseau de complices et de facilitateurs des sociétés vietnamiennes de négoce du bois se développe, les sociétés vietnamiennes obtiennent un accès de plus en plus grand dans les forêts et deviennent expertes de l’exploitation forestière illégale.
Les exploitants forestiers camerounais surclassent ceux des pays comme la Belgique, le Congo, la Chine, les USA, le Ghana, la Malaisie, le Cambodge, l’Angola, et bien d’autre. Etant le principal fournisseur de bois au Vietnam, le Cameroun se retrouve pris au piège par son meilleur consommateur de bois.
Avec une valeur d’exportation qui tournent au tour de plus de 200 millions de dollars, le Cameroun au lieu de se faire des recettes, se retrouve à perdre plus qu’il en gagne. La cause, les fraudes existantes aux seins des structures en charge de la gestion forestière.
Le bassin du Congo, à l’une des forets les plus importantes de la planète terre. Riche en faune et en flore, elle reste une mine d’or pour l’humanité. Raison pour laquelle, la plupart des pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique se retrouvent sur les terres d’Afrique centrale, dans le but d’exploiter jusqu’à épuisement, allant jusqu’à piller les meilleures ressources qui s’y trouvent.
Selon des enquêtes menées par l’EIA, les sociétés vietnamiennes corrompent, et falsifient les documents pour pouvoir facilement transporter et exporter les grumes. Le marquage frauduleux du bois, tout comme la création de petites scieries mobiles permettent de transformer grossièrement les grumes illégalement acquises. Or, le pays à des lois et des textes précis régissant l’exploitation des forets.
Les textes de loi
La loi forestière de 1994 stipule que l’exploitation des produits forestiers est assortie d’un cahier de charges dont les clauses particulières portent entre autres sur les réalisations sociales que l’opérateur doit faire au profit des populations locales riveraines de son titre d’exploitation. Chose qui n’est pas du tout pris en compte par les exploitants et ceux qui leur autorisent. La forêt est pour la population camerounaise une source riche, en terme de culture et tradition, car pour les peuples de la foret, c’est le cœur de la vie. Alors, si elle disparait, les peuples de la forêt disparaitront. Au-delà de tout cela, elle permet aux populations de se faire de l’argent, à travers la fabrication de plusieurs objets fait à base du bois, ceci sans toutefois détruire à grande échelle les forêts. Des réalisations qui sont totalement bénéfique pour le gouvernement et sa population. Une chose que les barons de la mafia vietnamienne ne respectent pas.
Dans un reportage réalisé par la chaine Canal 2 internationale en zone Tikar, situé dans le département du Mbam et Kim, région du centre Cameroun, le constat d’une exploitation abusive des forets par les asiatiques se faisait clairement voire. Pas besoin de se poser la question de savoir qu’est que les exploitants faisaient en retour pour la population. Il suffisait de juste voire le mauvais état de routes enclavées, manque d’écoles équipées et bien d’autre. Ce qui contraste avec la loi concernant l’exploitation forestière.
« Faudrait revoir cette politique de gestion forestière et apporter des amendements à ses sociétés, qui ne pensent qu’à leurs intérêts, pillent notre bois et ne font rien pour nos population. Si le Cameroun met en œuvre un plan de contrôle des forêts et descelle les réseaux mafieux de cette exploitation, surement le pays en bénéficiera», Abady, ingénieur agricole et professeur en Agroforesterie.
En effet, il est important mettre en œuvre ce système de vérification de légalité et des grilles de légalité spécifiques à chaque source d’approvisionnement des bois qui permettent de vérifier et d’attester la légalité des bois et produits dérivés destinés aussi bien au marché de l’Union Européenne qu’au marché national. Ce qui obligera les vietnamiens à se conformer.
Selon Forets et Développement Rural (FODER), « il faut que les exploitants forestiers offrent aux populations la part qui leur est due, en réalisant par exemple la construction des routes, ponts, centres de santé, écoles et toute œuvre d’intérêt communautaire identifiée par lesdites populations et convenues avec l’entreprise lors de l’élaboration du plan d’aménagement ou du démarrage des activités d’exploitation forestières. En effet, avant même de démarrer ses activités, l’entreprise doit se concerter avec les communautés afin de définir un certain nombre de choses qu’elle s’engage à faire à leur profit. Ces engagements consignés dans le plan d’aménagement approuvé et/ ou le Procès-verbal de réunion d’information préalable au démarrage des activités forestières font partie du cahier des charges auquel l’entreprise doit se conformer ».
Joël Godjé Mana