Coopération économique : le Québec en quête d’opportunités d’investissements au Cameroun et au Gabon
La province francophone du Canada dispose désormais d’un Bureau économique à Douala, avec pour objectif de conquérir le marché sous régional. La nouvelle représentation est opérationnelle depuis le 28 septembre 2022.
La province francophone du Canada dispose désormais d’un Bureau économique à Douala, avec pour objectif de conquérir le marché sous régional. La nouvelle représentation est opérationnelle depuis le 28 septembre 2022.
« Le Québec privilégiait beaucoup plus la coopération. Désormais, c’est la phase des échanges économiques, des échanges gagnant-gagnant. L’Afrique et le Cameroun n’ont plus besoin de coopération (…). Il faut désormais des investissements dans les deux sens ». Ces propos de Sandra Gouadjio traduisent le nouveau cap que se fixe le Québec, la province canadienne majoritairement francophone, dans ses relations avec les pays du continent Africain. L’attachée aux affaires économiques s’exprimait à l’occasion de l’ouverture de la toute première représentation économique québécoise à Douala, dont elle a la charge.
C’est donc depuis la capitale économique du Cameroun que le Québec envisage de conquérir le marché de l’Afrique centrale. Précisément, celui du Cameroun et du Gabon à court terme. Ce Bureau a pour objectif principal, d’explorer et de promouvoir de nouvelles pistes de partenariat et opportunités de business entre ces deux pays de la sous-région Cemac (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et le Québec: « je suis là pour regarder le marché et savoir comment investir. On pourra donner des informations claires aux entreprises canadiennes qui veulent investir au Cameroun ou au Gabon et les accompagner », a indiqué Sandra Gouadjio.
Concrètement, il s’agit de prospecter les marchés camerounais et gabonais afin de dénicher des débouchés pour l’expertise Québécoise. Expertise portant essentiellement sur le secteur minier, les infrastructures, les Ntics, les télécommunications, l’agro-industrie (volet transformation), les services, l’éducation, électromécanique, ou la mécanique automobile et l’électronique etc…. «Mon rôle c’est d’être le point de contact, le point focal, en aidant les entreprises québécoises qui veulent venir au Cameroun. C’est aussi d’aider les entreprises camerounaises en leur trouvant des partenaires fiables au Québec (….). On cherche vraiment des partenariats avec des entreprises locales dans ces secteurs», ajoute l’attachée aux affaires économiques.
Rappelons qu’une délégation québécoise a séjourné au Cameroun en juillet 2021, à l’effet d’approfondir les relations entre le Cameroun et la province canadienne. La mission conduite par Iya Touré, le Délégué général du Québec pour les pays d’Afrique francophone visait, en effet, à poser les jalons d’un nouveau paradigme de relations, de consolider et diversifier l’axe de coopération économique entre le Québec et le Cameroun, avec une préférence pour le secteur privé. Le Bureau de Douala confirme l’option nouvelle du Québec, qui toutefois, entend partir sur une base «gagnant-gagnant» avec les potentiels partenaires dans tous les domaines confondus. À moyen terme, le Québec va également étendre son intérêt vers les quatre autres pays de la Cemac (Tchad, Rca, Congo et Guinée Équatoriale).
Pour mémoire, le Cameroun et le Québec sont déjà liés par une entente de coopération dans les domaines de l’éducation et de la formation, signée en 2011 par leurs gouvernements respectifs.
Source ; Ecomatin