Affaire Glencore : quand le poids des preuves rend coupable.
Siege de l'entreprise Glencore
L’audience ouverte ce mardi 10 septembre 2024, au Tribunal de Westminster (Londres), à conduit cinq (05) employés de Glencore accusés de corruption à plaider coupables.
la SNH est déterminée à poursuivre et faire condamner toutes les personnes impliquées. Cinq responsables de GLENCORE ont reconnu les faits reprochés. Et ont ainsi plaidé coupable. Parmi eux, un seul dit connaître tous les camerounais qui ont perçu l’argent de la corruption. Il a promis leur dénoncer le 08 octobre lors de l’ouverture du procès et dire toute la vérité. La détermination de la SNH en vue de rétablir la justice ou l’injustice est une volonté de renforcer la confiance du public et des partenaires internationaux dans la gestion des ressources naturelles du pays.
Devant ces actes de corruption, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), ne compte pas laisser impuni les dirigeants et employés de la multinationale Glencore, qui sont impliquées . L’Administrateur Directeur Général de la SNH à D’ailleurs confirmé son engagement suivre de très près les auditions .
Affaire renvoyée
Le Tribunal de Westminster, trouvant l’affaire un peu plus critique, a jugé bon de renvoyer l’affaire devant la Southwark Crown Court . Et prononcer la liberté sous caution des six prévenus, en attendant la prochaine audience qui se tiendra en octobre. Chose rare dans les procès de corruption et de détournement, impliquant des dirigeants d’entreprises au Cameroun. Les camerounais, ont toujours été habitué, aux audiences à longue durée, sans lendemain fructueux. Ou par la suite les dossiers sont rangés et l’affaire close sans condamnation prononcé. Mais celui de Glencore, semble aller de l’avant, grâce à la détermination de certains meneurs qui suivent de très près l’affaire. Le cas d’Akere Luna.
Akere Muna le combattant des 1eres heures
En avril 2023, l’avocat Akere Muna avait déposé trois dénonciations contre chacune des sociétés impliquées dans le scandale Glencore. Ceci, afin que la justice se saisisse du dossier et retrouve les auteurs avec lesquels le géant des mines et du négoce a collaboré dans le pays. Le compatriote n’entend pas baisser les bras dans ce scandale. Le 3 août 2024, Akere Muna, sur la toile lançait un message d’appel visant à faire pression pour que les noms des officiels camerounais impliqués dans l’affaire Glencore soient rendus publics.
« Glencore: les noms sur le point d’être révélés. Le procureur général du Royaume-Uni a autorisé le Serious Fraud Office (SFO) à engager des poursuites pénales pour corruption contre des individus. (…) Glencore avait mis en place deux comptoirs de paiement, l’un au Royaume-Uni (fermé en 2011), et un autre à Genève (fermé en 2016), ainsi que l’utilisation de jets privés pour transporter de l’argent du Nigeria au Cameroun. Les tribunaux anglais révèleront-ils les identités des Camerounais corrompus ? Nous le saurons en septembre », écrit-il. Par ailleurs, il appelle les Camerounais vivant au Royaume-Uni à organiser une marche pacifique :« Quand les détails des opérations seront divulgués devant le tribunal de Londres, des indices sur l’identité des Camerounais impliqués vont surement émerger. J’encourage les Camerounais au Royaume-Uni à se joindre à moi pour organiser une marche pacifique, afin de présenter une pétition au procureur général du Royaume-Uni, lui demandant de rendre publics les noms de ces Camerounais corrompus ». Pour lui rien ne pourra passer au floue.
Les réclamations ont payé
Le combat contre ce scandale se poursuit et est sur la bonne voie, car les réclamations ont payé. «Quand on parle de corruption, il y a corrompu, et corrupteur», « Nous devons connaître ceux qui ont collecté des pots-de-vin. Ce vol organisé est un crime contre le peuple. Imaginez le nombre d’hôpitaux, d’écoles ou de routes qui auraient pu être construits ? Ou des emplois créés pour nos jeunes ? Les responsables doivent être nommés, humiliés et poursuivis« , « Glencore, donnez-nous les noms« , clamaient Autre, Agbor et Rebecca Enonchong. Ce 10 septembre les coupables ont reconnu les faits. Et le 8 octobre des noms pourront être cités.
Comme pour dire le combat contre l’exploitation abusive, par corruption morale et physique des haut cadres des entreprises camerounaises est sur la bonne voie. L’appauvrissement de caisse de l’Etat par des entreprises étrangères au travers des infrastructures nationales publiques ne saurait être impuni.
Cette affaire pourrait conduire à mieux contrôler la gestion des pratiques de gouvernance dans le secteur énergétique locale et externe. Il serait donc judicieux de penser à une coopération judiciaire transfrontalière efficace dans la lutte contre la corruption.
