An 42 du renouveau : célébration à double vitesse !
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a célébré les 42 ans au pouvoir de Paul Biya. Des meetings et manifestations commémoratives ont meublé cette journée. Pour les militants du RDPC, cette célébration revêt un goût de revanche, deux semaines après la dernière apparition publique du président.
Paul Biya a fait un retour triomphal au Cameroun après plus de cinq semaines d’absence, décriée par la société civile et l’opposition qui le disait malade, affaibli et incapable d’assurer la gestion du pays. Cette position a été encore exposée dans certains débats liés à la célébration de ses 42 ans de pouvoir.
Les militants derrière Paul Biya
Malgré les critiques virulentes de l’opposition sur la gestion du pays, le RDPC entend commémorer cette journée avec fastes. Le secrétaire général du parti, Jean Kuete, a invité les militants de tout le pays à « se mobiliser comme un seul homme derrière le président Paul Biya ». D’autres élites du RDPC n’ont pas hésité à le présenter comme candidat naturel à la prochaine élection présidentielle, prévue dans un an, fin 2025.
Malgré les appels de ces partisans, Paul Biya, 91 ans, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, reste muet sur une éventuelle candidature pour un 9e mandat à la tête du Cameroun. Cette incertitude laisse planer un doute sur l’avenir politique du pays.
Les réactions de la société civile et de l’opposition
La société civile et l’opposition ont réagi avec scepticisme à cette célébration. Certains ont dénoncé les échecs du régime de Paul Biya, notamment en matière économique et sociale. D’autres ont souligné la nécessité d’une alternance démocratique pour renouveler la classe politique du pays.
Pour le RDPC, cette célébration est un défi pour mobiliser les militants et les partisans de Paul Biya. Le parti doit faire face aux critiques de l’opposition et de la société civile, tout en préparant l’avenir politique du pays.
Les 42 ans de règne de Paul Biya sont un anniversaire sous le signe de la controverse. Alors que le RDPC célèbre cette journée avec fastes, l’opposition et la société civile dénoncent les échecs du régime. L’avenir politique du Cameroun reste incertain, avec la question de la succession de Paul Biya toujours en suspens.
Berdiane TCHOUBOU